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Les Sept Mercenaires

The Magnificent Seven
avec John Sturges, Yul Brynner, Steve McQueen, Charles Bronson, James Coburn, Horst Buchholz, Brad Dexter, Robert Vaughn, Eli Wallach
Fox Pathé Europa 2002 / 
Durée DVD 250 mn.
Durée film 205 mn.
Classification : Tous publics

Format image : 2.35 d'origine respecté. Ecran 16/9 compatible 4/3
Format son : DD 5.1

Bonus :
* Commentaires audio (non sous-titrés) d'Eli Wallach, James Coburn, Robert Relyea (assistant réalisateur) et Walter Mirisch (producteur)
* "Colts à louer" : le making-of des Sept mercenaires (45 mn.)
* 5 bandes annonces (dont celles des trois "sequels")
* Galerie de 160 photos
* Livret 8 p. intéressant mais inexact (ce n'est pas Sturges mais Martin Ritt qui a réalisé L'Outrage, remake de Rashomon)

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Un petit village de paysans dans la sierra mexicaine est rançonné depuis plusieurs mois par Calvera (Eli Wallach) et ses hommes. Désemparés, incapables de se défendre, les villageois décident de partir à la frontière américaine pour acheter des armes. En route, ils font la connaissance de Chris (Yul Brynner), un cow-boy solitaire au sang froid et la détermination sans faille, qui accepte de recruter pour eux six hommes et de leur prêter main-forte dans leur combat contre les pillards. Bientôt, ce sont sept mercenaires qui chevauchent vers le Mexique...

Après que Yul Brynner eut écarté l'idée de porter lui-même à l'écran le scénario tiré des Sept Samouraï de Kurosawa, John Sturges se révéla l'homme de la situation : auteur de trois westerns majeurs des années 50 (Fort Bravo, Réglements de comptes à O.K. Corral, Le Dernier Train de Gun Hill), ce dernier professait une admiration sans bornes pour le maître japonais... lequel, en retour, vénérait John Ford ! Impassibles, taciturnes, ses mercenaires, sans être des décalques les uns des autres, tirent le film vers une sorte d'épure de western, ne s'embarrassant pas d'une caractérisation psychologique poussée, privilégiant l'opposition manichéenne des camps : bons contre méchants. Mais c'est surtout par son casting que ce film marque les esprits : aux côtés de stars alors confirmées (Yul Brynner, Steve McQueen et Eli Wallach étaient tous les trois au sommet de leur carrière, sur petit ou grand écran), James Coburn, Robert Vaughn, Charles Bronson, Horst Buchholz et Brad Dexter tirent chacun leur épingle du jeu - même si, nous apprennent les commentaires et l'excellent making-of, ce fut au prix d'une intense rivalité sur le plateau. On parvient donc à croire à cette improbable équipée, et le scénario, avec rebondissements et coups de théâtre, est suffisamment bien ficelé pour accrocher jusqu'à l'inévitable affrontement final. Enfin, les dialogues percutants et la splendide musique d'Elmer Bernstein achèvent de faire de ces Sept Mercenaires l'archétype du divertissement familial hollywoodien.

Pour une fois, les bonus sont parfaitement complémentaires et évitent toute redondance. Outre les commentaires audio enthousiastes de James Coburn, Eli Wallach ainsi que du producteur et de l'assistant réalisateur, le making-of, à mille lieues de l'habituelle soupe promotionnelle, donne sur le tournage du film plusieurs éclairages particulièrement intéressants ou drôles : la façon dont Steve McQueen, frustré de n'avoir que soixante-quinze répliques, cherchait à tout prix à se faire remarquer lorsque la caméra se tournait vers lui, le contrôle exercé par le gouvernement mexicain pour éviter que le film ne donne une mauvaise image du pays (six ans plus tôt, la projection à Mexico de Vera Cruz avait donné lieu à des émeutes) ou encore les différentes batailles juridiques qui émaillèrent la période de pré-production. Cerises sur le gâteau, les bandes annonces oscillent du kitsch (la "chanson des Sept Mercenaires" mérite le détour) au comique involontaire, avec les trois suites données au film en 1962, 1969 et 1972. Un prolongement malheureux qui marque bien le déclin d'un genre phagocyté par l'esthétique télévisuelle et dont, avant que Clint Eastwood ou Lawrence Kasdan ne reprennent le flambeau, le plus digne représentant sera, vingt ans durant, Sergio Leone.


Pierre Brévignon
( Mis en ligne le 23/04/2002 )
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