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Vent dans les pages
Sylvain Coher   Carénage
Actes Sud 2011 /  17 € - 111.35 ffr. / 150 pages
ISBN : 978-2-7427-9953-4
FORMAT : 11,6cm x 21,6cm
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Pour ce roman si singulier, on aura besoin d’une colonne oui et d’une colonne non… Oui, c’est un brillant exercice de style, non, c’est un brillant exercice de style. Le roman de Coher a le défaut d’être excellent, il va au bout du principe narratif, des obsessions de ses personnages, il crée des scènes absolument cinématographiques, profondes, humides et froides.

Mais tout cela parfois fait poser le livre, on s’en échappe pour cause de trop forte densité. On se demande si l’on est le bon public, le bon type de lecteur(trice), car les personnages féminins sont difficilement aimables, compréhensibles, concevables, comme cette Leen, souvent insupportable. Mais Anton, le personnage principal, celui-là qui ne jure que par sa moto, son élégante, lui non plus n’est guère aimable. Il est à fusiller.

On ne les adopte pas. On reste comme face à eux, aussi impuissant à leur parler qu’ils le sont dans la maîtrise de leurs obsessions souvent mortelles.

Pourtant, l’alchimie opère tout de même et la réalité de ces figures crues et détaillées prend le lecteur au(x) trip(es) et le rythme des échappées – jamais très belles -, scande la lecture avec grâce. Il y a comme dans la route elle-même, des moments d’attente, des moments aussi où l’on sait où tout cela va et l'on s’ennuie. Mais l’ivresse que donnera sans doute le prochain tournant ou la prochaine ligne droite suffit à dépasser ces instants et l’on passe les pages aussi sûrement que les vitesses d’une Triumph.

Il faut lire absolument, sans être sûr(e) de tout suivre, mais du moins pour ressentir le vent de la vitesse, au moins une fois, furtivement, et que, le livre refermé, en demi-sommeil, on rêve de cette route sur laquelle on finit toujours par se perdre. Comme Anton. Et surtout comme Leen.


Lis Massart
( Mis en ligne le 05/12/2011 )
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