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Un ''serial killer'' de plus
Fanny Taillandier   Les Confessions du monstre
Flammarion 2013 /  17 € - 111.35 ffr. / 214 pages
ISBN : 978-2-08-128607-8
FORMAT : 13,8 cm × 21,2 cm
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Ce livre est glaçant. En le lisant, on remonte la couette sur ses épaules, on referme sa veste et on enfile des chaussettes d’hiver. Impossible de se débarrasser, tout au long de la lecture, de cette impression de froideur extrême qui confine quelquefois au mépris.

D’ordinaire, les récits de «tueurs en série», très à la mode en ce moment dans la littérature et dans les séries de télévision, font le choix d’un point de vue : soit le récit adopte celui des victimes, et l'on assiste à un long réquisitoire contre la justice qui ne punit pas assez, en prônant éventuellement au passage un retour à la barbarie de la peine de mort ; soit l’auteur adopte le point de vue de l’assassin, et l'on va tenter de démontrer que, s’il en est arrivé là, c’est à cause de son enfance malheureuse, de la société qui corrompt les hommes et les pousse à la solitude, voire à la folie.

Ici, rien de tout cela ; le «monstre» dont il est question n’a aucune caractéristique habituelle de ce type d’individu : il est présenté comme un être tout à fait «normal», au sens précis du terme : une enfance banale de fils unique, une adolescence sans tourment, une vie d’adulte bien réglée, avec un métier qui lui fait gagner beaucoup d’argent, une vie sexuelle tout à fait épanouie ; son seul trait de caractère saillant est un mépris considérable pour tous ceux qui l’entourent, du plus proche au plus lointain, ses amis, ses amoureuses et ses parents : mépris pour la banalité de leur personnalité et de leur vie, mépris pour leur absence de rêve de changement. Le «monstre» est tellement dénué de tout sentiment, de toute émotion, qu’on en arrive à ressentir, en tant que lecteur, une partie de ce mépris et que cette impression met très mal à l’aise tout au long de la lecture.

Les victimes ne sont pas mieux traitées par l’auteur : on ne sait pratiquement rien d’elles : un touriste rencontré par hasard dans le métro, une vague amoureuse qui a eu une parole malheureuse, les parents du «monstre», tous ceux-là rencontrés et tués presque «par hasard», sans d'autre lien entre eux que celui d’avoir croisé un jour la route du «monstre».

On quitte la lecture sans regret, avec l’impression d’avoir été quelque peu maltraité, voire méprisé, par les mots de Frédérique Taillandier.


Michel Pierre
( Mis en ligne le 24/04/2013 )
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