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Du rififi chez les psycholinguistes
David Carkeet   Le Linguiste était presque parfait
Monsieur Toussaint Louverture 2013 /  19 € - 124.45 ffr. / 272 pages
ISBN : 979-10-90724-04-4
FORMAT : 14,0 cm × 21,0 cm

Nicole Richard (Traducteur)
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Les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont à cœur de faire connaître au public français des auteurs américains, méconnus ou inconnus. David Carkeet (né en 1946) est de ceux-ci. Pour ce texte, qui rompt un peu avec les autres publications de la maison en raison de son caractère résolument léger et déjanté, Monsieur Toussaint Louverture a adopté une éclatante couverture bleue, jaune et rouge, au doux toucher ''Peau de pêche'' (qui rappelle nombre de couvertures adoptées en littérature jeunesse).

De David Carkeet, les éditions du Seuil avaient édité en 2012 La Peau d’un autre et en 2014 Monsieur Toussaint Louverture prévoit de publier Une putain de catastrophe. Très connu aux États–Unis, David Carkeet, universitaire et linguiste, est l’auteur de six romans, dont trois mettent en scène le jeune psycholinguiste Jeremy Cook. Double Negative, traduit ici par Le Linguiste était presque parfait, paru en 1980, avait permis à son auteur d'être nominé par l'Association Américaine des Écrivains de littérature policière pour le Edgar Award du meilleur premier roman.

Le genre adopté est en effet celui du roman policier et le cadre celui du très savant Institut Wabash, institut de recherche linguistique sur l’acquisition du langage chez les nourrissons. Cet institut, qui a ouvert une crèche à bas prix pour pouvoir attirer ses sujets d’étude (ou plutôt vaincre les réticences de leurs parents), est hébergé dans le sud de l’Indiana, dans un bâtiment circulaire au départ conçu pour être une maison de correction, mais que le Département de la Défense, dans les années 1960, a décidé - pour des raisons mystérieuses - de réorganiser en centre de recherches linguistiques, dans un premier temps pour analyser l’apprentissage du mode de communication chez les chimpanzés, puis finalement celui des nourrissons.

Les bureaux des huit linguistes se répartissent autour du couloir, avec pour celui du directeur Walter Wach un raccourci inattendu : il ouvre directement sur la porte des toilettes… Une secrétaire : Mary-la-secrétaire… Peu de personnages donc, mais de fortes personnalités et un rapport au réel qui est celui que l’on prête volontiers aux chercheurs… Les linguistes se répartissent la tâche en fonction de leurs centres d’intérêt, aidés par des puéricultrices qui se chargent des bambins.

Le héros Jeremy Cook est brillant et beau gosse, mais au début du roman totalement perturbé lorsqu’il entend la très jolie Paula, nouvelle venue, le traiter distinctement de «Trou-du-cul» ; les choses ne s’arrangent guère lorsque l’un des linguistes, le doyen, est retrouvé assassiné… Entre alors en scène un invraisemblable policier (synthèse des héros de la littérature classique dans ce domaine) qui n’a aucun doute sur ses qualités, c’est le moins qu’on puisse en dire !

L’intrigue policière structure le roman, mais l’essentiel est ailleurs, dans le récit plein d’humour que David Carkeet fait des recherches des linguistes, de la façon dont le langage révèle les sentiments profonds, des antipathies et sympathies qui s’affrontent dans un ballet complexe qui pourrait être quantifié éventuellement par les chercheurs… Un texte très drôle qui joue sur les décalages, tourne en dérision les hiérarchies universitaires, et fait de David Carkeet un des héritiers de David Lodge. Un moment de lecture fort agréable.


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 21/06/2013 )
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