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Le canard de Vaucanson
Peter Carey   La Chimie des larmes
Actes Sud - Lettres des Antipodes 2013 /  22.80 € - 149.34 ffr. / 325 pages
ISBN : 978-2-330-02231-0
FORMAT : 11,5 cm × 21,7 cm

Pierre Girard (Traducteur)
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Le canard de Vaucanson (1738) était un automate de cuivre doré dont les ailes étaient montées os par os avec un mécanisme identique à celui des oiseaux. Il était possible de programmer les mouvements grâce à des pignons placés sur un cylindre gravé, qui contrôlaient les baguettes traversant les pattes du canard. Ce canard fait le lien entre les deux personnages principaux du roman de Peter Carey, La Chimie des larmes.

En 1854, Henry Brandling, aristocrate anglais dont le fils, Percy, atteint de tuberculose, sait que son espérance de vie est réduite, va en Allemagne faire construire l'automate, dans l’espoir que le bonheur d’avoir ce canard permette à Percy de vivre un peu plus longtemps. Dans la Forêt Noire, l’horloger spécialisé Sumper lui vole les plans puis lui construit l’oiseau en le faisant patienter. Henry Brandling trépigne, partagé entre le chagrin et l'amour, et voudrait retrouver son fils à temps pour qu’il profite du jouet. L'auteur entreprend alors de longues digressions sur la jeunesse aventureuse et irréaliste de l’horloger allemand en Angleterre, sans réel intérêt pour le récit, de même que l’histoire des plans volés est assez mystérieuse et incompréhensible. L’auteur nous fait patienter jusqu’à la fin pour savoir si le canard (en fait, un cygne) sera exécuté à temps.

Pendant de cette première histoire, nous est contée aussi celle de Catherine Gehrig, qui, de nos jours, est restauratrice d’automates dans un musée. Elle apprend par hasard la mort subite de son collègue et amant secret depuis treize ans, Matthew. Pour la distraire de ce chagrin, son supérieur et ami Eric Croft, conservateur en chef du musée, lui apporte un projet de travail : huit caisses et quatre coffres en bois qui contiennent les pièces détachées de l'automate de Henry Brandling. Avec l'appui contre-productif d’une assistante assez nerveuse, Catherine doit le remonter après avoir lu les neuf carnets de l’aristocrate. Terrassée par la perte de son amant, elle trouve dans la lecture de ces carnets de quoi adoucir sa peine.

Entre espoir et résilience, Peter Carey mêle les itinéraires de ces deux personnalités l'une et l'autre profondément blessées par la vie, et qui essaient de sortir de leur douleur avec un but similaire, la construction de l'automate. «Les âmes ne possèdent aucune chimie et le temps ne finit jamais»... Mais l'empathie avec ces deux âmes en peine n'opère pas. La Chimie des larmes ennuie plus qu'il n'emporte, alourdi par les descriptions plates de pensées et de souvenirs. Une alchimie manquée, donc.


Eliane Mazerm
( Mis en ligne le 25/09/2013 )
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