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Au nom du père
Tony Earley   Jim Glass
L'Olivier 2002 /  20 € - 131 ffr. / 248 pages
ISBN : 2879292859

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Laetitia Devaux.
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Jim Glass vient d’avoir dix ans ; un «miracle» qui a vu, l’espace d’une nuit, son âge passer de un à deux chiffres. Il fait désormais partie des adultes, comme ses oncles Zeno, Coran et Al ; comme sa mère Cissy ; comme son père, mort à l’âge de vingt-trois ans, une semaine avant la naissance du garçon. De lui ne subsistent que les anecdotes racontées par les oncles, l’amour intact de Cissy et ce prénom, commun au père et au fils. Seul Amos, le grand-père paternel, paria exilé dans sa distillerie de montagne après des années passées en prison, est en passe d’atteindre un âge à trois chiffres…

Cette dixième année de Jim, riche de métamorphoses et de «premières fois» (de l’installation de l’électricité à Aliceville à l’inauguration de la nouvelle école en passant par la rencontre de Jim avec l’océan et sa prise de conscience de la finitude de toute chose…) est tout le sujet du roman de Tony Earley – son premier après un recueil de nouvelles où apparaissait déjà son jeune héros. Autant dire qu’on se situe ici à l’extrême opposé du debut novel tapageur et provocateur : le style lisse et discrètement lyrique d’Earley, la modestie apparente de son sujet le placent davantage du côté de Steinbeck ou Eudora Welty que de Faulkner ou Thomas Wolfe. Le découpage en saynètes évoque pour sa part l’écriture extrêmement – excessivement ? – architecturée telle qu’on l’enseigne dans les ateliers de creative writing. Cette fragmentation de la narration pourrait coller parfaitement au projet de Tony Earley (qu’est-ce que le roman d’apprentissage sinon un bout-à-bout de souvenirs et d’épisodes, de conquêtes et de déceptions ?) Elle en révèle, hélas, surtout les limites, hachant menu l’histoire, s’interdisant de prolonger tout élan, tout souffle, laissant au lecteur un goût d’inachevé, ou plutôt d’inexploré.

On aimerait, comme le fait le texte de quatrième de couverture, ranger Jim Glass au côté de Tom Sawyer, voire de Frankie Addams ; mais le charme ténu de cette délicate chronique de l’Amérique rurale pendant la Dépression ne rappelle que lointainement la force truculente de la saga de Mark Twain ou la douce cruauté du roman de Carson McCullers.


Pierre Brévignon
( Mis en ligne le 18/12/2002 )
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