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Cercle infernal
Sami Tchak   Le Paradis des chiots
Mercure de France 2006 /  17 € - 111.35 ffr. / 222 pages
ISBN : 2-7152-2626-8
FORMAT : 14,0cm x 20,5cm
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D’origine togolaise, Sami Tchak vit à Paris ; Le paradis des chiots est son quatrième roman, mais il est aussi l’auteur de plusieurs essais sur les maux des pays pauvres ( L’Afrique à l’épreuve du sida, 2000, La prostitution à Cuba. Communisme, ruse et débrouilles, 1999). On retrouve dans Le Paradis des chiots les inquiétudes de l’essayiste. Dans cet univers de violence, situé quelque part au fond d’un bidonville sud américain (El Paraiso), des enfants tentent de survivre.

Quatre récits successifs : Ernesto raconte, Linda raconte, El Che raconte, Ernesto raconte. Chaque personnage fait entendre sa voix, déroule son monologue. Un récit noir de désespoir, rouge sang, du sang de toutes les victimes, au-delà des larmes, au-delà de la misère même, au cœur de la détresse absolue. Détresse qui s’exprime par le style : une langue sèche, blanche, scandée par des phrases courtes, des interrogations brèves, une brutalité constante. L’impossibilité même pour le héros principal, le jeune Ernesto, fils de la belle Linda, de maîtriser son vocabulaire et la formule qu’il emploie en ponctuation de ses gestes, de ses pensées, «j’ai l’honneur de te dire», formule empruntée à un touriste sans scrupule, tel un oripeau dérobé, formule dont il ignore le sens mais qui est son luxe dérisoire. Jeune Ernesto, proie aisée pour les forts du quartier qui le brutalisent avec une jubilation sadique. Monde sans espoir dans lequel les victoires remportées le sont sur les plus faibles. Les bandes arpentent le quartier, le mettent en coupe réglée, s’affrontent. Des clients viennent s’y approvisionner en chair fraîche.

Toute une galerie de personnages défile : Ernesto, le tendre, Laura, Lucia Aguillera qui passent dans sa vie, sourires et beauté ; Linda sa mère, Juanito le chef de la bande, Riki qui le hait… L’humanité se divise entre les puissants dangereux, sources de tous les dangers, et alliés provisoires ; parfois, quelques instants de repos sont volés dans des heures lourdes de peur et de misère.

Sami Tchak tisse un récit efficace, mais qui par son côté systématique - certes justifié par la volonté de décrire l’enfermement infernal des personnages -, au fil des pages, entraîne une certaine lassitude. Le roman se termine, mais il pourrait tout aussi bien se poursuivre…


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 06/11/2006 )
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