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La Mamma morta...
Guillaume Lecasble   Linge sale
Panama 2008 /  18 € - 117.9 ffr. / 188 pages
ISBN : 978-2-7557-0294-1
FORMAT : 13,5cm x 20,0cm
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Un meurtre, encore un. Une femme est là, gisant dans son sang. Un meurtre de trop pour cette Sicile, trop pour ces femmes qui ont peur de voir leurs enfants entrer dans cette course folle à la vengeance, et de l'omerta. Le silence n’a plus de place, les larmes non plus. D’un seul corps, elles se soulèvent, bravent l’interdit. «Dans les rues, les ruelles, sur les avenues, les boulevards, les places, dans les chemins de terre : des cortèges. Des femmes vêtues d’un T-Shirt blanc taché de rouge. Des millions de taches sur des millions de cœurs. Des millions de silences, exprimant des millions de blessures, avancent dans ce ciel des millions de draps blancs couverts de millions d’étoiles rouges. Des millions de blessures sur les draps saignant des millions de meurtres passés, des millions de meurtres à venir.»

Elles défilent avec fierté, face au monde. Elles veulent que cette terre qui pue de vengeance pue de fait en cessant de laver le linge, pour que cette odeur acide vienne rappeler à jamais ce meurtre de trop, pour que ces hommes sombres s’inquiètent et capitulent. Valeria Leonetti ne tolère plus l’odeur du propre, elle veut que ses enfants, Leo et Angheli, comprennent que la Sicile est promise à d’autres cieux. Suintant l’odeur âcre du linge qui s’accumule, l’appartement devient ce lieu militant du quotidien. Pourtant le mari, Pasquale, sombre et mutique, reste dans son silence. Tout le monde craint Pasquale. Pourquoi ? Personne ne le sait, personne ne désire le savoir. Et cet argent qu’il cache dans la machine à laver, une trahison ? Leo veut s’en saisir et fuir du haut de ses dix ans, suivi de sa sœur. Mais la fuite sera-t-elle la réponse pour retrouver les mots, retrouver un semblant de famille ?

Basculant dans une sorte de roman noir, Guillaume Lescable nous dépeint une Sicile au soleil accablant, une île meurtrie par le sang et le silence. Acte d’amour ou de compassion, la femme devient cet être rédempteur et nourricier. Un hommage ? Peut-être. Une obsession, sûrement. Car dans ce flot d’images et de mots abscons qui souvent se perdent, l’auteur part dans des envolées… sur la poitrine de ces dames. Pourquoi ?... De cette monomanie ridicule, on ne peut que sourire ; et de ce livre ennuyeux, parfois vulgaire, on ne peut qu'être agacé.


Catherine Martinez-Scherrer
( Mis en ligne le 01/02/2008 )
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