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| Littérature -> Romans & Nouvelles |
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Un bûcher des vanités arrosé de vodka | | | Andreï Malguine Le Conseiller du Président
Calmann-Lévy 2008 / 19.50 € - 127.73 ffr. / 333 pages
ISBN : 978-2-7021-3878-6
FORMAT : 14,0cm x 21,5cm
Traduction de Françoise Mancip-Renaudie.
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Conseiller auprès du Président, Ignaty Prissiadkine a pourtant bien dautres ambitions. Âgé de plus de soixante-dix ans, il aimerait vivre une paisible retraite dans une datcha, à écrire un nouveau roman. Car, depuis Nouvelle tchétchène, qui lui a valu sa renommée, sa carrière décrivain est en berne. Considéré à tort comme un preux défenseur des droits de lhomme, il a su se maintenir au pouvoir, comme caution du Président. Son rôle est simple : il est invité dans des colloques à létranger, moyennant quelques avantages sociaux.
Malgré son ennui croissant, il nest pas possible pour lui de se retirer. Sa femme, Valentina, une mégère tyrannique, se complaît dans le rôle dépouse du Conseiller. Opportuniste et éternelle insatisfaite, elle harcèle son pauvre mari pour quon les invite dans des cocktails, abuse de tous ses contacts pour obtenir des avantages de lobscure administration russe. Seuls les quelques congrès à létranger viennent égayer le quotidien du pauvre Ignaty. Mais voilà, il a un lourd secret : il perd parfois la tête et part dans des considérations farfelues, sans se souvenir de ses propos. A Cologne, tout déraille, poussé dans ses derniers retranchements par les journalistes, il critique ouvertement la Russie et tient des propos cinglants sur la guerre en Tchétchénie. Son retour dans son pays ne se passera pas sans difficultés, au grand malheur de Valentina qui se voit privée de sa voiture de luxe.
Sous des dehors de comédie burlesque, Le Conseiller du Président est avant tout une diatribe sur le régime russe en place, un régime corrompu et une démocratie bafouée. Andreï Malguine dépeint avec ironie une société sans moralité, où les vanités de chacun sont légion. Un portrait donc acerbe et pertinent pour ce premier livre qui fait mouche et ne laisse pas indifférent.
Catherine Martinez-Scherrer
( Mis en ligne le 21/03/2008 )
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