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Littérature  ->  Essais littéraires & histoire de la littérature  
 

Le manuel du parfait petit littérateur
Alain Viala   Paul Aron   Les 100 mots du littéraire
PUF - "Que sais-je ?" 2008 /  8 € - 52.4 ffr. / 128 pages
ISBN : 978-2-13-056605-2
FORMAT : 12cm x 18cm

L'auteur du compte rendu : Françoise Poulet est une ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon. Agrégée de lettres modernes, elle est actuellement allocataire-monitrice à l'Université de Poitiers et prépare une thèse sur les représentations de l'extravagance dans le roman et le théâtre des années 1630-1650, sous la direction de Dominique Moncond'huy.
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Comment écrire une notice d'environ deux cents mots sur le terme «auteur» lorsqu'on a publié un ouvrage de 317 pages, intitulé Naissance de l'écrivain, aux éditions de Minuit en 1985 ? De même, comment rédiger une page sur la «galanterie» lorsqu'on vient d'en écrire 512 sur ce même sujet, dans un livre intitulé La France galante, également paru aux PUF en 2008 ? Ou encore une définition du «surréalisme» quand on a beaucoup travaillé sur ce mouvement ? C'est le difficile exercice auquel se sont prêtés Alain Viala et Paul Aron pour la publication de ce nouvel opus de la collection «Que sais-je ?», Les 100 mots du littéraire. La tâche était d'autant plus ardue pour ces deux universitaires qu'ils avaient déjà codirigé avec Denis Saint-Jacques un Dictionnaire du littéraire, composé cette fois de 614 pages, également paru aux PUF en 2004. Les 100 mots du littéraire est le troisième ouvrage de la collection «Que sais-je ?» réunissant Alain Viala et Paul Aron, après L'Enseignement littéraire (2005) et Sociologie de la littérature (2006).

La visée de ce très court ouvrage est cette fois différente : il ne s'agit plus de construire un «dictionnaire», recueil aussi exhaustif que possible voué à faire l'inventaire d'un lexique spécialisé, mais de présenter une stricte sélection de cent termes et d'en donner une définition à la fois synthétique et efficace, contenue en une page ou une page et demi maximum. Ce livre reprend la fonction des titres de la collection «Que sais-je ?» : offrir un format de poche facilement maniable, au nombre de pages réduit (128, selon le même principe que la «Collection 128» proposée par Armand Colin), consultable par tous les lecteurs curieux – étudiants, enseignants ou autres amateurs intéressés – désireux d'en savoir davantage sur le monde du «littéraire». Aussi chaque notice permettra-t-elle de faire le point sur des notions dont nous avons tous entendu parler, mais dont nous ne maîtrisons pas toujours l'emploi ni le sens précis. Par cet «arrêt sur les mots», le lecteur disposera d'un aide-mémoire, ou encore d'un «vademecum» (p.3) sur le littéraire.

Mais tout d'abord, qu'est-ce que le «littéraire» ? Si l'on trouve dans cet ouvrage la définition de «littérature», on ne relève pas celle de ce terme mentionné dans le titre ; ainsi substantivé, l'adjectif renvoie au domaine ou encore au champ de la littérature dans son sens le plus large, celle-ci étant acceptée aujourd'hui dans le «sens étroit de fiction à visée esthétique» (article «Littérature», p.68). Ainsi, des entrées seront réservées au cinéma et à la musique, dans les rapports qu'ils entretiennent avec la littérature et ses grands thèmes. La structure de chaque notice propose d'abord une définition générale du terme retenu, éventuellement accompagnée d'une brève contextualisation chronologique si ce mot a changé d'acceptions au cours du temps ; elle mentionne ensuite les principaux noms d'auteurs et textes liés à cette notion, en invitant le lecteur à s'y référer s'il le souhaite, puis problématise l'emploi du terme abordé s'il y a lieu de le faire, en en retraçant les enjeux sémantiques (c'est par exemple le cas de notions «exogènes» comme le «classicisme» ou le «baroque», c'est-à-dire inventées a posteriori des époques auxquelles elles renvoient). Ces notices ne prétendent à aucune exhaustivité, car ce n'est pas ici le but recherché : il s'agit seulement de donner au lecteur une courte définition des termes clés du champ littéraire.

Parmi les notions retenues, on trouvera des termes attendus (de l'«Académie» au «Théâtre» en passant par l'«Humanisme et Renaissance», les «Images» et les «Poète et poésie»), mais aussi des notions récentes, se référant à notre univers contemporain ou bien à des domaines de recherches récemment développés en littérature («Francophonie», «Internet», «Médias»), preuve que «ce savoir» qu'est le littéraire «évolue au fil du temps», comme le précise la préface. Sont mentionnés les acteurs du littéraire («Auteur (écrivain)», «Poète»), ses lieux («Académies», «Bibliothèque»), ses genres et registres («comique», «tragique»), ses outils, les grandes étapes chronologiques de son histoire («Baroque», «Classicisme»), ses courants et écoles, ses théories («Art pour l'art»), son esthétique, ses parentés («Cinéma»), etc.

Sont en revanche exclus les termes d'analyse du discours (notions de narratologie et figures de rhétorique) puisque le but visé n'est pas ici d'introduire à l'analyse stylistique des textes littéraires. Les préoccupations spécifiques aux deux auteurs demeurent sous-jacentes : ainsi, l'influence de la sociologie est perceptible dans la reprise de notions bourdieusiennes (voir l'entrée «Champ littéraire et culturel»). De même, on croisera de nombreuses occurrences de l’adjectif «galant», terme endogène qu’Alain Viala préfère souvent à celui de «classique».

Et si cet ouvrage, nécessairement restreint par le choix de cent termes, laisse le lecteur sur sa faim, il lui restera toujours la possibilité de se référer au Dictionnaire du littéraire et à ses plus de cinq cents entrées.


Françoise Poulet
( Mis en ligne le 18/11/2008 )
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