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Tropisme des mathématiques
Lily Tuck   La Probabilité du bonheur
Editions Jacqueline Chambon 2014 /  21,80 € - 142.79 ffr. / 236 pages
ISBN : 978-2-330-03298-2
FORMAT : 12,6 cm × 19,6 cm

Patrice Repusseau (Traducteur)
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Peut-on réduire une histoire amoureuse à une équation mathématique ? À un calcul de probabilités ? Telle est la question que pose Lily Tuck dans son nouvel ouvrage.

Philip est un mathématicien brillant, marié à Nina. Alors qu’il se repose dans son lit, il meurt brutalement. Nina «ne peut imaginer une vie sans Philip. Et elle ne le veut pas non plus». Le lecteur revisite alors avec elle les quarante années qu’ils ont passées ensemble à travers le regard amusé de Philip : leur vie n’était-elle pas qu’une affaire de mathématiques ? La probabilité de leur rencontre à Paris alors qu’«elle boit un café crème et lit un livre français» ? Leur mariage ? Leur fille Louise ? Jusqu’à leurs noms gravés sur leur alliance que le temps efface et fait ressembler à «des symboles mathématiques».

Lily Tuck joue des allers-retours entre la vie de ce couple peu ordinaire et les cours que Philippe donne à ses étudiants, cours durant lesquels il révèle autant ses talents de conteur que ses connaissances scientifiques. Comment sa mort ne peut-elle pas nous faire songer aux fonctions à un sens qu’il décrit si clairement ? «Une fonction à un seul sens est plus compliquée parce, même si elle correspond peut-être à une tâche facile à exécuter, elle est impossible à défaire. Comme mélanger de la peinture (…) ou comme casser une coquille d’œuf».

On songe bien sûr à Nathalie Sarraute et à ces Tropismes – on pardonnera à l’auteur la référence trop appuyée au nouveau Roman. L’histoire et l’intrigue cèdent ici leur place aux mouvements de probabilité que Philip enseigne. Un jeu de va-et-vient, de pile ou face s’installe entre les héros et les mouvements intérieurs qui les habitent. Ce n’est pas le hasard qui guide alors leur vie, mais le regard qu’ils posent sur les événements auxquels ils doivent faire face. Philip nous l’explique : «Les physiciens n’ont pas la liberté des mathématiciens. Les physiciens s’occupent du monde tangible tandis que les mathématiciens choisissent leurs mondes».

Était-il possible de réduire l’amour et la mort aux mathématiques ? Oui, mais à des mathématiques qui ont le charme et l’attrait de la poésie, à des nombres, personnages d’une intrigue amoureuse où les probabilités remplacent sans ennui le hasard. Lily Tuck réussit ainsi avec talent son pari.


Grégory Premon
( Mis en ligne le 15/07/2014 )
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