L'actualité du livre Jeudi 28 mars 2024
  
 
     
Le Livre
Littérature  ->  
Rentrée Littéraire 2021
Romans & Nouvelles
Récits
Biographies, Mémoires & Correspondances
Essais littéraires & histoire de la littérature
Policier & suspense
Classique
Fantastique & Science-fiction
Poésie & théâtre
Poches
Littérature Américaine
Divers
Entretiens

Notre équipe
Essais & documents
Philosophie
Histoire & Sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Poches
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un auteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Littérature  ->  Poches  
 

Sitcom déjantée
Joseph Connolly   N'oublie pas mes petits souliers
Seuil - Points roman 2002 /  7,95 € - 52.07 ffr. / 490 pages
ISBN : 2-02-055132-2
Imprimer

Les banlieues chics de Londres réservent parfois d’étranges surprises… Prenez par exemple la pétillante Elizabeth, femme du monde parfaite - jusqu’au bout des ongles (admirablement manucurés) et du sac Gucci, forcément Gucci… Eh bien, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est affligée d’une curieuse tribu - familiale autant que limitrophe. Son cher et respectable Howard ne pense qu’à tripoter en douce de jeunes éphèbes et Katie, sa fille, est bien plus délurée qu’on ne pourrait raisonnablement l’attendre d’une demoiselle de dix-sept ans. Quant aux autres, n’en parlons pas! Brian, le voisin ruiné, bricoleur infernal et suicidaire disqualifié, a fini par installer sa caravane miteuse dans l’allée du jardin… Dotty ne pense qu’à s'approprier le bébé hurleur de Melody - laquelle, bizarrement, n’y verrait que des avantages, tant elle est occupée par ses amours tumultueuses avec quelques spécimens d’ahurissants machos… Finalement, il ne reste que la délicieuse Lulu, à condition bien sûr qu’elle réussisse à se débarrasser de son cinglé d’époux, prêt à infliger une mort dans d’atroces souffrances à tout homme osant porter un seul regard sur sa femme, ou pire (bien pire!), lui proposer une pastille de menthe.

De toute évidence, Joseph Connolly s’est délecté en écrivant Vacances anglaises et sa suite N’oublie pas mes petits souliers, reprenant les aventures de la même petite société hautement loufoque, à deux moments de l’année… Si les femmes sont toutes des écervelées cupides, les hommes ne valent guère mieux : lâches ou carrément démissionnaires, ils ne cessent de se ridiculiser ou de se fourrer dans d’invraisemblables quiproquos. Projeté dans les pensées des uns et des autres, le lecteur découvre à un rythme ébouriffant les déconfitures intimes et les singulières motivations qui agitent les personnages… pour composer finalement un cocktail déjanté, dans lequel on peut voir au choix une satire ou un exercice de pur divertissement.

Tout de même, on imagine qu’il vaudrait mieux pour Connolly ne pas croire lui-même au microcosme qu’il décrit : après tout, il fut un respectable libraire d’Hampstead, apparemment sain d’esprit, avant de produire ici l’équivalent littéraire d’un croisement (pervers) entre les Monty Python et les Saintes Chéries. Mais l’auteur est doté d’un sens aigu du "détail qui tue" : la mécanique jubilatoire, parfaitement huilée, est d’une redoutable efficacité. Et comme s’exclamerait Elizabeth : "Mon Dieu, tout cela est tellement - comment dire, oui : captivant- c’est ça, captivant… et inattendu" !


Isabelle Nouvel
( Mis en ligne le 17/06/2002 )
Imprimer

A lire également sur parutions.com:
  • Drôle de bazar
       de Joseph Connolly
  •  
    SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

     
      Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
    Site réalisé en 2001 par Afiny
     
    livre dvd