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Difficiles Ressources Humaines
Stephen Amidon   Capital humain
Stock - Les mots étrangers 2005 /  22 € - 144.1 ffr. / 416 pages
ISBN : 2234058007
FORMAT : 24x15 cm
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Sale ambiance au Connecticut : dans une banlieue plutôt bourgeoise du nom de Totten Crossing, pavillons impeccables, centre commerciaux pléthoriques, voitures rutilantes et rue principale - Federal Street - saturée aux heures de pointes, les destins de quidams sociologiquement exemplaires, se croisent, se heurtent, se fracassent… Une ville aux couleurs symptomatiques “de ce pays pourri, ambitieux et cynique” (p.333).

Galerie des personnages : Drew Hagel est un nobody au bord de la “chute libre”, un remariage lui ayant coûté le respect de sa fille, une affaire immobilière paternelle plus ou moins naufragée, des dettes à gogo et des bourrelets sédentaires… Sa fille, Shannon, est une adolescente typique, brillante et plutôt sympathique, revenue d’une histoire avec le success-boy du lycée - Jamie Manning - pour tomber farouchement amoureuse d’un poète sociopathe traité par sa belle-mère psy, le fragile et charmeur Ian, orphelin de mère, élevé par un oncle un peu voyou, fumeur d’herbe et lecteur de Sartre ; du côté des Manning, parents de Jamie, beau gosse souffrant d’alcoolisme : le père, Quint, roi de la spéculation façon XXIe siècle, embrigadant Drew dans un placement plus que risqué, et la mère, Carrie, femme au foyer dépensant légitimement l’argent conjugal, une cinéphile esseulée tentée par l’adultère…

Stephen Amidon joue avec ses marionnettes sociales, prenant son temps pour installer les personnages avant de lancer proprement son intrigue, l’événement qui les lie les uns aux autres, l’accident qui les révèle sous un jour rarement flatteur… N’en disons pas plus, sinon que l’intrigue en question donne un peu de sel à cette peinture sinon un peu terne et convenue…

Paul Bourget ou Henry Bordeaux n’auraient pas mieux fait en leur temps dans le genre du roman social et psychologique à thèse. C’est peut-être là que le bât blesse ; trop archétypaux, trop exemplaires, les protagonistes perdent en humanité, masqués par ce qu’ils incarnent : l’anomie généralisée d’une société post-moderne, perpétuant mais dans la déroute, des fantasmes sociaux périmés : puissance, pouvoir, courses aux prix et à la reconnaissance sociale, mais sous fond de crise économique, de peur géopolitique, de marasme politique, d’effondrement des valeurs et de leurs églises - la famille, l’école… Notre cousine Amérique serait-elle à ce point malade ?


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 29/08/2005 )
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