L'actualité du livre Samedi 20 avril 2024
  
 
     
Le Livre
Littérature  ->  
Rentrée Littéraire 2021
Romans & Nouvelles
Récits
Biographies, Mémoires & Correspondances
Essais littéraires & histoire de la littérature
Policier & suspense
Classique
Fantastique & Science-fiction
Poésie & théâtre
Poches
Littérature Américaine
Divers
Entretiens

Notre équipe
Essais & documents
Philosophie
Histoire & Sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Poches
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un auteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Littérature  ->    
 

Perdu, tanné
Eric Paradisi   La Peau des autres
Gallimard - Blanche 2005 /  11 € - 72.05 ffr. / 125 pages
ISBN : 2-07-077474-0
FORMAT : 14 x 20,5 cm
Imprimer

Une vie fade et superficielle, emploi déchu, vie atone, sentiments délavés, et puis les coups du sort : un père tanneur que le cancer guette et mange tout à coup, une mère partie, et des femmes qui valsent…

Le narrateur n’est pas la joie de vivre faite homme… Mais ce roman est la belle tentative d’incarner la chose dans ce qui, peut-être plus que tout, la manifeste : la peau donc, qui dit tout, l’amour et la maladie, la vieillesse et le temps qui passe, peau caressée, bue ou bien mangée, aimée ou soignée, jusqu’à celle qui habille, le cuir travaillé par le père qui renvoie notre anti-héros vers les ombres de son enfance gruyère… Pleine de trous, noirs.

La peau sert à combler ces vides, et pour hâter la communicabilité, le narrateur se choisit deux femmes : Pauline Huang, masseuse asiatique, et Paule Clarence, médecin au chevet du père. Deux amantes, deux peaux pour notre réfugié de la vie, tailleur de bonzaïs qu’il dit presque plus humains que les hommes. Point misanthrope, mais humaniste frustré… Après mon dernier licenciement, je me suis dit que je ne pouvais pas poursuivre ce cycle ailleurs. Me reconvertir? Oui, mais dans quoi? Aucune profession ne m'attirait. L'expression "vie active" me terrifiait. [...] Je vivais parce que j'étais né. Je travaillais pour gagner de l'argent. Je le dépensais parce qu'il fallait consommer. [...] L'idée de voter ne m'avait jamais traversé l'esprit. Je connaissais le nom du président car il se faisait élire quand je me faisais virer" (p.19)

Dans quoi? L'écriture peut-être... Car le roman, court, se dévore d’une traite, au fil d’une plume légère, joliment désabusée. Ni plus, ni moins.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 21/10/2005 )
Imprimer
 
SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
Site réalisé en 2001 par Afiny
 
livre dvd