L'actualité du livre Vendredi 29 mars 2024
  
 
     
Le Livre
Littérature  ->  
Rentrée Littéraire 2021
Romans & Nouvelles
Récits
Biographies, Mémoires & Correspondances
Essais littéraires & histoire de la littérature
Policier & suspense
Classique
Fantastique & Science-fiction
Poésie & théâtre
Poches
Littérature Américaine
Divers
Entretiens

Notre équipe
Essais & documents
Philosophie
Histoire & Sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Poches
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un auteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Littérature  ->    
 

Gauguin et les autres…
Anne Percin   Les Singuliers
Rouergue - La Brune 2014 /  22 € - 144.1 ffr. / 392 pages
ISBN : 978-2-8126-0678-6
FORMAT : 14,0 cm × 20,6 cm
Imprimer

On se souvient qu’Anne Percin avait publié dans la même collection (''La Brune'' au Rouergue) un très beau roman, sensible et émouvant, Premier été, en 2011. Les Singuliers (son troisième roman) appartient à un autre registre : écrit sous la forme d’un roman épistolaire, la correspondance entre trois jeunes gens (deux cousins, Hugo et Hazel Boch, et l’ami de Hugo, Tobias) se situe du 12 août 1888 au 20 décembre 1890.

Tous trois sont peintres ; lorsque le roman s’ouvre, Hugo est à Pont-Aven où l’a conduit son envie de voir travailler les «peintres de plein air». Il trouve un logement dans la même pension que Gauguin. Anne Percin livre un roman historique sur ces années déterminantes de l’art occidental, entre impressionnistes et nabis, les avant-gardes et le refus de l’académisme qu’incarne Hugo en particulier. Leurs cousins, Anna et Eugène Boch, auxquels les lettres font fréquemment allusion et qui, eux, sont des personnages réels appartenant à la riche famille d’industriels de la porcelaine Villeroy et Boch, furent peintres l’un et l’autre (néo impressionnisme) et appartinrent à un cercle bruxellois d’avant-garde, les Vingt. Ils furent également des collectionneurs avisés et c’est Eugène Boch qui acheta à Van Gogh la seule œuvre qu’il vendit de sa vie, ''La Vigne rouge''. Anne Percin joue avec habileté entre vrai et imaginaire vraisemblable ; Hazel et Hugo forment le pendant d’Eugène et d’Anna.

Le lecteur replonge dans les débats de l’époque : tissant anecdotes, faits historiques et inventions heureuses, Anne Percin construit un récit distrayant pour qui a envie de revenir à ces années fondatrices où s’écrit la modernité du XXe siècle à venir. Elle a à son actif une abondante œuvre de romancière jeunesse et Les Singuliers, à certains égards, apparait comme davantage de nature à intéresser un public adolescent qu’adulte. Sans doute est-ce dû à l’aspect un peu didactique du texte : on apprend tout de l’expérience de Pont Aven, l’ombre de Van Gogh passe, Hugo doute de son talent et se tourne vers une technique neuve, la photographie, en se spécialisant (pour gagner sa vie lorsque ses parents industriels lui coupent les vivres) dans la photographie mortuaire, Hazel à Paris évoque la construction de la tour Eiffel.

Peut-être en raison de la structure même du récit - roman épistolaire – et en dépit des passages réussis et de l’intérêt du sujet, le lecteur restera-t-il un peu sur sa faim : les personnages sont des silhouettes davantage que des êtres de chair, et l’auteure n’évite pas toujours la tentation de l’encyclopédisme.


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 25/08/2014 )
Imprimer

A lire également sur parutions.com:
  • Bonheur fantôme
       de Anne Percin
  •  
    SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

     
      Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
    Site réalisé en 2001 par Afiny
     
    livre dvd