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Mensonges et perception
Clément Rosset   Fantasmagories - Suivi de Le Réel, l'imaginaire et l'illusoire
Les éditions de Minuit - Paradoxe 2006 /  10.50 € - 68.78 ffr. / 108 pages
ISBN : 2-7073-1938-4
FORMAT : 13,5cm x 18,5cm

L'auteur du compte rendu: Marion Perceval a suivi les cours de premier et de deuxième cycles de l'Ecole du Louvre (option histoire de la photographie). Elle prépare actuellement une thèse d'histoire des techniques sur les Sociétés d'amateurs photographes à la fin du XIXe siècle et la technique photographique.
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Fantasmagories est le titre du nouvel essai de Clément Rosset publié par les éditions de Minuit, dans la collection "Paradoxe". Il se compose de deux essais. Le premier donne son nom au volume, le second se nomme Le Réel, l’imaginaire et l’illusoire. L’auteur du Réel et son double (1976) y aborde d’importantes notions telles que la perception et les arts (photographie, peinture, son) comme reflets de la vérité.

Le philosophe livre ainsi au lecteur une alternative à la pensée que Roland Barthes a pu développer dans la Chambre claire. Dans cet ouvrage fondateur de toute la réflexion philosophique sur l’image au XXe siècle, Barthes proposait de considérer la photographie comme une vision du réel, témoin fidèle de la réalité. Ici, Clément Rosset développe une pensée contraire. La photographie, tout comme la peinture et le son – les arts en général – ne peuvent être conçus et ne peuvent être perçus que comme des détournements du réel, reflets déformants de la vérité. L'auteur revient sur la grande illusion de l’objectivité de la photographie. En effet, dès sa création, l’image photographique, conçue mécaniquement et chimiquement sans intervention de la main humaine, est considérée comme totalement et particulièrement objective. En premier lieu mise au service de la science, elle acquiert une position incontestée de reproduction de la vérité.

Dans ce même ouvrage, en seconde partie, l’essayiste donne à réfléchir sur une thématique assez proche : le réel, l’imaginaire et l’illusoire. Il résume ainsi parfaitement sa pensée : «l’imaginaire est un des modes de préhension du réel alors que l’illusoire est le mode par excellence de dénégation du réel» (p.86). La perception se fonde sur le temps et l’espace auxquels se rajoutent la mémoire et l’imaginaire. Ces grands principes permettent par exemple d’obtenir la cohérence dans une société.

Nombreux sont les essais de ce type, abordant le réel et sa perception, qui sont publiés depuis une dizaine d’années. L’intérêt de celui-ci est qu’il ne pose aucun dogme, Clément Rosset propose à la réflexion du lecteur l’expression de sa pensée qu’il illustre d’exemples précis et documentés. Cet ouvrage permet de prendre conscience de la faillibilité de la perception est de différents moyens de reproduction que l’on peut résumer ainsi : «il n’est aucune photographie dont il soit possible de garantir l’authenticité» (p.32).


Marion Perceval
( Mis en ligne le 08/05/2006 )
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