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Flou artistique
David Hamilton   David Hamilton
La Martinière 2006 /  49 € - 320.95 ffr. / 332 pages
ISBN : 2-7324-3498-1
FORMAT : 27,0cm x 27,0cm
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Identifiable entre mille, mais difficilement imitable, le style de David Hamilton pourrait se résumer en quelques mots : une blondeur hamiltonienne, des silhouettes hamiltoniennes, corps de femmes encore piégés dans la coque de l'enfance, boutons de seins, fleurs non écloses, des peaux de lait, lisses, où la carresse n'est pas encore sensuelle, surtout pas érotique : l'appareil s'y pose pour une sieste d'après-midi et non un butinage...

C'est ce qui rattache l'artiste à son époque matrice, les années soixante-dix, où la nudité n'est pas encore sale, pas vraiment pornographique. Ces jeunes filles aux traits birkiniens, les Mona, Lisette, Heidi ou Rowena dans leurs auras ouatées, sont autant d'Eves en un Eden d'avant la Chute. Aujourd'hui, le regard, plus malmené, se fait inquiet, dubitatif, voire accusateur. Peut-on encore feindre l'innocence et partager avec Hamilton ce pudique goût des jeunes filles en fleur ?... On en doute, même si, de fait, aucun de ces clichés n'éveille la moindre pulsion érotique. Ce sont des enfants d'un monde parallèle et d'un temps révolu... une anachronique candeur...

Au milieu des ces jeunes amazones, un garçon passe, plus angélique que mâle lui aussi. Et un homme enfin : Noureev, capté en quelques secondes par un Hamilton qui sait saisir l'instant. Quelques paysages enfin, arbres et campagnes anglaises, et la photo devient peinture ; on pense à Seurat, à Vermeer.

La Martinière a récemment consacré un bel ouvrage à cet Anglais de Paris, passé par Elle, Le Printemps, Chanel ou Nina Ricci. Sur 20 ans, tous les clichés se ressemblent, tous les modèles se font écho, renvoyant, atemporels, à une même idée de la femme : belle, ingénue, transparente, l'anti-Pandore en somme.


Thomas Roman
( Mis en ligne le 31/01/2007 )
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