| Samira Fahim L'Hassen Rahmani Sophie Tramier Les Douceurs de Kenza Minerva 2005 / 25 € - 163.75 ffr. / 122 pages ISBN : 2-8307-0838-5 FORMAT : 21,5cm x 25,0cm Imprimer
Un jour, la petite Kenza confie à son papa, LHassen, une bague. Il lenfouit dans sa poche, puis loublie, préoccupé quil est par louverture de sa nouvelle pâtisserie. Un autre jour, la petite fille demande la bague à son papa
qui ne la trouve pas, dans un premier temps
puis qui la retrouve enfin, et choisit alors de donner comme nom à sa nouvelle pâtisserie : «La bague de Kenza». Un jour Samira, chirurgien-dentiste, vient dAlger sinstaller à Paris. Mais au lieu dobtenir léquivalence de son diplôme pour pouvoir exercer, elle décide de suivre le papa de Kenza dans la nouvelle pâtisserie : vendre des gâteaux plutôt que de soigner des caries. Cest le choix de Samira. Un jour, dans la pâtisserie, il y a deux chats, Assal qui veut dire miel, et Zef, qui veut dire vent...
Voilà pour le conte. Passons aux gâteaux !
«La bague de Kenza», pour qui ne connaît pas, est une vraie pâtisserie orientale, ouverte à Paris par Samira Fahim et LHassen Rahmani, bien connue des gourmands comme des gourmets. Voici, attendu, le livre de leurs recettes. On y retrouve toutes les merveilles de la boutique : les dziriates, ou leurs petites surs, les rzimettes, petites bouchées croquantes au cur moelleux, à décliner aux amandes, aux noix ou à la menthe ; les gâteaux en feuilles de brick, dégoulinant de miel, en forme de cigare, de triangle, ou daumonière, au goût de cannelle et de fleur doranger ; les harissa qui nont de piquante que lhomonymie avec la fameuse sauce, car le gâteau moelleux est à base de pâte damande ; les cornets, croustillants ; les fondantes skandriates ; quelques gâteaux glacés, roses, blancs ou bleus, comme des dragées orientales ; les baqlawas bien sûr, feuilletés et fondants ; quelques croquants divers, comme les croquets bien nommés, ou quelques variations sur les cornes de gazelles ; et d'autres encore !!!
Et si la soif vous tiraillait après ces bouchées sucrées, les recettes de la citronnade, du café turc, et, bien entendu, du thé à la menthe sont là pour pouvoir létancher. Le plus important : tous ces gâteaux se révèlent faisables ! Les recettes, bien conduites, bien expliquées, sont faciles à mener, sans nécessiter trop dingrédients ou un impossible outillage. Du miel, beaucoup, de la fleur doranger, plus encore, de lamande sous toutes ses formes, des ufs, de leau
et du soleil !
Et le conte dans tout ça ? En plus doffrir des recettes, le livre de Kenza nous raconte des histoires. Chaque recette est accompagnée dun dialogue des deux chats, petits contes au sujet du gâteau, mais aussi récits sur les usages sociaux et familiaux de ces trésors du palais. Car sachez que lon donne un certain gâteau à lécolier pour son premier jour décole et tel autre pour demander une femme en mariage. Les gâteaux, comme les fleurs, ont leur langage dans ce beau livre ! Ajoutez à cela de fort belles photos, sobres mais appétissantes. On na plus dexcuse désormais pour ne pas changer du cookie ou du répétitif sablé !
Mathilde Larrère ( Mis en ligne le 21/12/2005 ) Imprimer | | |