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Je t’aime… moi non plus
David Nicholls   Un jour
10/18 2012 /  9.60 € - 62.88 ffr. / 621 pages
ISBN : 978-2-264-05575-0
FORMAT : 11cm x 18cm

Première publication française en février 2011 (Belfond)

Traduction de Karine Reignier

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Pour Emma Morley et Dexter Mayhew, le 15 juillet 1988 représente une date à part. Suite à la cérémonie de remise des diplômes à l’université d’Edimbourg où ils viennent d’achever leurs études, l’intellectuelle complexée et le séducteur insouciant passent ensemble une nuit mémorable qui bien que très arrosée reste chaste. À première vue, Dexter ne semble pas souhaiter autre chose qu’un flirt agréable mais sans lendemain, ce qui n’est pas le cas d’Emma. «Après quatre ans de désert affectif, elle avait enfin réussi à se mettre au lit avec un type qui lui plaisait vraiment, qui lui plaisait depuis qu’elle l’avait aperçu à une soirée en 1984… et là, alors que tout se passait bien, le type en question lui annonçait qu’il partait en voyage !»

Cette rencontre marque pourtant le point de départ d’une relation atypique et fusionnelle que le roman de David Nicholls suit sur deux décennies. Avec une structure habile, qui voit chaque 15 juillet de 1989 à 2007 donner lieu à un nouveau chapitre et retracer les trajectoires professionnelles et personnelles respectives des deux protagonistes.

Ajoutons qu’Emma est issue de la classe ouvrière, se passionne pour la littérature, la politique et le militantisme social alors que Dexter préfère de beaucoup les paillettes aux débats d’idées et vient d’un milieu aisé : «Nul doute qu’Emma considérait, elle aussi, le mot ‘bourgeois’ comme une insulte… Il aimait ce mot lui ! Et tout ce qu’il impliquait. Disposer d’un peu d’argent, voyager, bien manger, savoir se tenir en société, avoir de l’ambition… en quoi était-ce un crime ?». On peut alors craindre que le roman ne se réduise rapidement à une suite d’oppositions quelque peu caricaturales. Crainte vite envolée car David Nicholls évite subtilement l’écueil en imaginant des personnages complexes et attachants.

Un jour dépeint donc un chassé-croisé amoureux fait d’occasions manquées, d’erreurs de jugement et d’espoirs avortés. Quand diable ces deux-là vont-ils comprendre ce qui saute aux yeux depuis le début ?!

Tout le talent de David Nicholls s’exprime dans l’art consommé de tenir son lecteur en haleine, métamorphosant une énième comédie romantique en une formidable comédie de mœurs «so british», veine dans laquelle s’inscrivent brillamment Jonathan Coe, Nick Hornby voire Allan Hollinghurst ou Will Self pour l’aspect plus trash. La société britannique y fait partie intégrante du roman et l’analyse en est délicieusement incisive.

Unanimement salué par la critique, devenu best-seller international, adapté au cinéma (mis en scène par Lone Scherfig avec Anne Hathaway et Jim Sturgess), Un jour mérite en effet le détour. Absolutely fabulous !


Florence Cottin
( Mis en ligne le 08/02/2012 )
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