L'actualité du livre Vendredi 29 mars 2024
  
 
     
Le Livre
Poches  ->  
Littérature
Essais & documents
Histoire
Policier & suspense
Science-fiction

Notre équipe
Littérature
Essais & documents
Philosophie
Histoire & Sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un auteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Poches  ->  Littérature  
 

Pleurer maman comme il pleut sur les tuiles
Philippe Claudel   Quelques-uns des cent regrets
Folio 2006 /  4.90 € - 32.1 ffr. / 180 pages
ISBN :  2-07-031504-5
FORMAT : 11,0cm x 18,0cm
Imprimer

Comme par un fait exprès climatique, douce empathie de Dame nature, métaphorique sous la plume de Claudel, c’est dans son village pris par les pluies, inondé même, que revient le narrateur à l’occasion du décès de sa mère. Ravagé par les ans, quelques-uns de ses cent regrets, il ne parvient pas vraiment à pleurer celle-ci, depuis trop longtemps perdue de vue, pour une brouille que les pages du roman, peu à peu, nous dévoilent… Alors, il pleut sur le village… «Je revenais vers des lieux engourdis, des paysages qui me parlaient au cœur avec l’accent traînant des peines jamais guéries. J’étais un adulte ordinaire, ni plus mauvais, ni meilleur qu’un autre. Je savais derrière moi le meilleur des ans.» (p.14)

Il revisite les lieux de son enfance, où les souvenirs, empoussiérés et quelque peu éteints, reprennent une certaine forme, mais grise, mais lumineuse aussi, peu à peu, lavée par le surgissement mûr d’un inespéré pardon. Car il en veut à sa mère, depuis toujours, et réalise finalement ici à quel point elle l’aima, et lui de même. «Toutes les familles possèdent, dit-on, d’épaisses strates de silence tendu, des souffrances engluées dans des secrets cachés bien au fond de belles armoires à linge.» (p.74)

On aime beaucoup l’explication que l’oncle donne de la vie, éclairant ainsi le titre du roman : cent regrets doivent la remplir, ni plus, ni moins, après quoi, vient la mort. Philippe Claudel dit cela beaucoup mieux, et, on ne sait pas vraiment pourquoi, il arrive à faire sourire et rendre heureux sur un constat pourtant si fataliste. Douceur et magique contagion d’un style faisant mouche dans son fond comme dans sa forme.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 19/06/2006 )
Imprimer

A lire également sur parutions.com:
  • Les Ames grises
       de Philippe Claudel
  • L'Arsenal - N°1
       de Philippe Djian , Jean Rouaud , Philippe Claudel , Collectif
  • La Petite Fille de Monsieur Linh
       de Philippe Claudel
  •  
    SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

     
      Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
    Site réalisé en 2001 par Afiny
     
    livre dvd