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| Poches -> Littérature |
| Guillaume Musso Parce que je t'aime
Pocket 2008 / 6,40 € - 41.92 ffr. / 307 pages
ISBN : 978-2-266-17965-2
FORMAT : 11,0cm x 18,0cm
Première publication en mai 2007 (XO).
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Musso attire ladmiration et le mépris pour la même raison : son succès. Best-seller nest décidément pas un joli mot au dictionnaire français
Certes, on est moins ici dans le registre des belles lettres, avec un style sapparentant à la rédaction de collégien appliqué. Certes, on pourra critiquer la facilité de lintrigue, les télescopages improbables, les coïncidences outrancières. Certes, il y a des bons sentiments à la pelle, une morale à deux francs six sous et des explorations dans lunivers de la psychologie niveau bac +2. Certes, ce mimétisme fasciné avec la littérature américaine, nourri avec boulimie, ciné/TV/roman «Domaine étranger», agace. Tour comme énervent les jeux sur la typo, les illustrations de-ci, de-là, un symbole du tarot récurrent
Et pourtant, ça marche.
Et pourtant, tout en reprochant à lauteur de nêtre ni Proust ni Faulkner, ni Dolto ni Sigmund, ni même King ou Cartland
on aime, on accroche, on en redemanderait. Musso sait façonner des personnages attachants emportés dans des intrigues prenantes. Bref, il est romancier.
Parce que je taime lie de manière étrange, quasi fantastique, les destins dune poignée de personnages : Mark et Connor, les deux amis denfance, sortis au forceps des ghettos de Chicago pour mener une brillante carrière psy dans la Grosse Pomme. Evie, ado perdue dans Manhattan, orpheline dune mère alcoolique, et animée dun cuisant désir de vengeance. Alyson Harrison, un fidèle copié/collé de notre internationale Paris H. : une fashionista jet-setteuse adorée des tabloïds
en fait très malheureuse. Et la petite Layla, fille de Mark, disparue 5 ans plus tôt à Los Angeles, réapparu à la seconde près 5 ans plus tard, comme si de rien. Mark en avait sombré dans la clochardise, abandonnant son bureau doré pour les bas-fonds de Manhattan.
On comprend peu à peu les passés et passifs de ces êtres en stand-by, attendant sans plus y croire à une rédemption, un exaucement, que la roue symbole récurrent - tourne. Dans le vol L.A./N.Y.C., ils se rencontrent, se parlent. Des chapitres en flash-back rythment le récit, dessinant les contours dun roman à tiroirs parfois pesant, par manque de finesse dans la structure ; tout cela est bien mécanique.
Mark finit par comprendre que sa femme, brillante violoniste, sait ce que sa fille est devenue après la disparition. Que son ami y est aussi pour quelque chose. Et même Alyson ? Pourquoi ? Comment ? A découvrir au gré de la lecture, qui sera facile, rapide, prenante, et close, il va de soi, par un happy end lumineusement hollywoodien
Musso : le plus yankee de nos auteurs compatriotes.
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 21/05/2008 )
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