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Femme fantasmée
Douglas Kennedy   La Femme du Ve
Pocket 2008 /  6,80 € - 44.54 ffr. / 409 pages
ISBN : 978-2-266-17976-8
FORMAT : 11,0cm x 18,0cm

Première publication française en mai 2007 (Belfond).

Traduction de Bernard Cohen.

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Américain, qui connaît bien Paris, Douglas Kennedy est l'auteur heureux de romans à succès. Il sait admirablement raconter une histoire, tenir le lecteur en haleine, surtout lorsque celui-ci est une femme… Le récit importe davantage que le style. Les dialogues sont efficaces, on s’attache volontiers aux personnages qui sont bien campés.

Harry Ricks, universitaire, spécialiste de cinéma, qui vient de tout perdre (épouse, fillette adolescente, maison, travail) s’enfuit dans un Paris qu’il a toujours rêvé de connaître. Pauvre désormais, dans le plus grand désarroi, il vit d’abord dans l’hôtel où il échoue, proie d’un escroc, puis trouve un refuge précaire au milieu des plus pauvres dans les quartiers Nord-Est de Paris (Château d’eau) chez des marchands de sommeil.

Avec La Femme du Ve, Douglas Kennedy ne s’inscrit pas dans la short list des très grands romans contemporains, mais il nous donne une histoire qui nous divertit de façon intelligente et, par les temps qui courent, on peut lui en être reconnaissant ! On y retrouve aussi toute une critique des États-Unis puritains, pris d'une fièvre morale sinon moraliste, un regard sans indulgence sur Paris, le souvenir des régimes dictatoriaux en Europe de l’Est dans les années 60… et sur cette trame, la résurrection fragile et hasardeuse du héros.

Le public français garde d’ailleurs toujours un petit faible pour ces Américains qui font profession tout à la fois d’aimer la France et de critiquer les dysfonctionnements de leur société, forme subtile d’anti-américanisme venu de l’intérieur, qui nous ravit ! On en oublierait presque qu’ici… ce sont aussi les dysfonctionnements français qui sont également visés. Douglas Kennedy fait vivre toute une société en marge, de mafieux, de clandestins, de truands à la petite semaine, de vrais durs et de gros bras aux cerveaux minuscules. Un univers bigarré, dur, violent est décrit dans un Paris réaliste, sale et désespéré, loin des beaux quartiers, au coeur des peurs et de la détresse. Paris des exilés, des immigrés clandestins, des contrôles policiers, de l’oubli dans la boisson au coeur de bouges ignobles. On est loin du flamboyant Paris international des pages glacées des magazines et des films hollywoodiens.

Douglas Kennedy est un romancier de la ville, il est né à New York, vit à Londres, a un pied à terre à Paris, et il aime et rend bien l’atmosphère citadine ; les balades de son héros dans le Paris nocturne ou du petit matin sonnent juste. L’histoire se déroule progressivement et flirte avec le fantastique : on n’en dira pas plus sur l’intrigue qui porte toute l’histoire, car la dévoiler serait anéantir le plaisir du lecteur ! Or ce serait dommage : ces 400 pages permettent une agréable évasion.


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 05/09/2008 )
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