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Poches -> Littérature |
| Brian Morton Des liens trop fragiles 10/18 - Domaine étranger 2009 / 9,40 € - 61.57 ffr. / 411 pages ISBN : 978-2-264-04868-4 FORMAT : 11cmx18cm
Traduction de Anouk Neuhoff
Première publication française en janvier 2008 (Belfond) Imprimer
New-York à lautomne. Maud aime se fondre dans la foule, être parmi les anonymes. De ses épisodes dépressifs, elle garde le goût de la solitude, passant ses journées à étudier la philosophie, écho à ses propres interrogations. Une thèse qui séternise et des parents qui se déchirent, la vie de Maud ressemble à tant dautres. Elle rencontre par hasard un certain Samir, sombre et mutique. Il na rien dattirant, petit et pas très beau, pourtant «larabe basané et la juive intello» forment un couple, certes improbable. Chacun est cloisonné dans ses propres souffrances, et lautre devient cet être nécessaire à sa propre survie
De cette relation complexe, Maud ne dit mot à sa mère qui est en plein naufrage. A peine divorcée, Léonor vit dans la rancur. Elle en veut à Adam, son mari volage, et surtout elle sen veut davoir été si dupe. Elle est perdue, ne sachant pas quoi faire de sa nouvelle liberté. Elle regarde son corps de sexagénaire dénué de toute féminité, de toute séduction, terrée dans son immobilisme. Au bras dune jeune écervelée, Adam croit trouver une nouvelle jeunesse, une manière comme une autre de soublier. Considéré comme un écrivain mineur, il crève de sentourer dillusions, dêtre sur le retour. Comment accepter sa propre médiocrité ?
Dans ce livre choral par sa construction, New-York devient le théâtre despérances avortées, de solitudes mal assumées. Chaque personnage se bat contre lui-même, contre ses propres inhibitions, préférant se voiler la face pour avancer. Des liens trop fragiles a cette odeur âcre du désespoir, de ces tentatives vaines de tisser sa propre vie. Brian Morton ne pose aucun regard de compassion, racontant ces vies en pointillé, sans sy arrêter. Mais avec de simples intrusions, lauteur narrive pas à construire une cohérence ni narrative, ni stylistique. Bref, un livre qui manque de conviction.
Catherine Martinez-Scherrer ( Mis en ligne le 27/11/2009 ) Imprimer
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