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Crimes et travestissement
John Maddox Roberts   Sacrilège à Rome
10/18 - Grands détectives 2006 /  7.80 € - 51.09 ffr. / 286 pages
ISBN : 2-264-03926-4
FORMAT : 11,0cm x 18,0cm

Traduction d'Alexis Champon.
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Après Steven Saylor et sa série des Mystères de Rome, la collection «Grands détectives» des éditions 10/18 s’ouvre à d’autres auteurs inscrivant leurs intrigues dans la Rome tardo-républicaine. Dans la série S.P.Q.R. (acronyme de Senatus PopulusQue Romanus) de John Maddox Roberts, on retrouve parfois les mêmes personnages que dans les romans de Saylor, même si Gordianus le Limier a laissé la place au jeune Décius Cécilius Métellus, issu d’une famille plébéienne mais néanmoins aristocratique, les portes du Sénat lui étant ouvertes. Au début de l’aventure, notre héros vient d’ailleurs d’entrer dans la prestigieuse assemblée, fier de porter enfin la toge bordée d’une bande pourpre réservée aux sénateurs.

Sacrilège à Rome est la troisième aventure de Décius Cécilius Métellus publiée dans la collection «Grands détectives», après Echec au Sénat et La République en péril. La traduction est tardive, car le livre, dans sa version américaine, date de 1992. La série compte d’ailleurs actuellement neuf titres aux Etats-Unis, le dernier, The Princess and the Pirates, datant de 2005 (le dixième titre, A Point of Law, devrait paraître en mai 2006). Il reste donc encore beaucoup à traduire ! John Maddox Roberts, né en 1947 dans l’Ohio, a écrit au reste beaucoup d’autres romans, pas simplement des romans policiers historiques, mais aussi des ouvrages de science-fiction et de fantasy. Il vit aujourd’hui au Nouveau-Mexique avec son épouse.

Comme dans les deux précédents romans, l’histoire est racontée par le vieux Décius Cécilius Métellus sous forme de flash-black, puisqu’il écrit sous le règne d’Auguste, afin de livrer une version non officielle des dernières années de la République romaine. Ici, il se remémore les événements de l’année 62 av. J.-C., qui ont vu la célèbre profanation des mystères de la Bona Dea, la Bonne Déesse, par l’agitateur Publius Clodius Pulcher. Habillé en femme, ce dernier pénétra dans la maison de Jules César, alors pontifex maximus, où les mystères, interdits aux hommes, devaient être célébrés. Reconnu par la matrone Aurélia, la mère de César, il s’enfuit précipitamment, mais cette profanation causa un scandale immense. On le soupçonna d’avoir voulu ainsi approcher l’épouse de César, Pompeia Sulla, qui aurait été sa maîtresse. L’adultère de Pompeia ne fut pas prouvé, mais César n’en divorça pas moins, estimant que son épouse se devait d’être «au-dessus de tout soupçon».

Les qualités de Décius l’imposent comme investigateur officiel, mais il doit aussi enquêter sur des meurtres d’une rare violence qui s’abattent sur la ville, lui-même échappant de peu à une tentative d’empoisonnement au cours d’une réception chez un riche patricien, Mamercus Aemilius Capiton. Ce dernier est au reste la première victime des meurtres sur lesquels enquête notre héros, et dont il pressent le lien avec l’affaire de la profanation.

Clodius le sacrilège est l’ennemi intime de Décius, qui est cependant fasciné par sa sœur Clodia (encore un personnage que l’on retrouve chez Saylor !), la dangereuse épouse de son cousin Quintus Cécilius Métellus Céler. Il est aidé de son ami Titus Annius Milon, chef de bande peu recommandable dont John Maddox Roberts trace cependant un portrait beaucoup plus sympathique que Steven Saylor, qui en fait une brute épaisse. On assiste au reste à la rencontre de Milon avec sa future épouse, la belle Fausta, fille de l’ancien dictateur Sylla, et Décius favorise l’intrigue amoureuse naissante. Notre héros peut compter aussi sur l’aide du médecin grec Asclépiade et celle de son nouvel esclave, le bien nommé Hermès, rusé et voleur. Il trouve une assistance imprévue chez la nièce de César, la belle Julia, dont il ne tarde pas à s’éprendre, et qui enquête pour lui auprès des femmes et des matrones impliquées dans les mystères de la Bona Dea. On croise également le futur père de l’empereur Auguste, alors préteur, et la jeune Fulvia, future épouse de Clodius (puis de Marc Antoine), mais également les grands hommes de Rome : Crassus, Cicéron, Jules César et Pompée, dont on prépare le triomphe après ses victoires militaires en Orient.

Décius se rend compte bien vite que l’affaire du sacrilège cache un secret beaucoup plus redoutable, soupçonnant que Clodius ne s’est pas déguisé en femme simplement pour assister à des rites religieux interdits aux hommes. Il n’a de cesse de vouloir faire la lumière sur cette étrange affaire, malgré les mises en garde de son austère vieux père «Nez Coupé» (surnom hérité d’une blessure de guerre), qui officie alors comme censeur. Le détective va se retrouver bien rapidement au centre d’une machination qui met en péril, une fois de plus, la République, et dont on se gardera bien ici de dévoiler la teneur…


Sébastien Dalmon
( Mis en ligne le 19/04/2006 )
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