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Une affaire de poison
John Maddox Roberts   Saturnalia
10/18 - Grands détectives 2007 /  7.90 € - 51.75 ffr. / 288 pages
ISBN : 2-264-04250-8
FORMAT : 11,0cm x 18,0cm

Traduction de Bernard Cucchi.
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Après avoir résolu le mystère de l’assassinat d’un illustre mathématicien à la cour de Ptolémée XII Aulète – et rencontré à cette occasion l’adolescente Cléopâtre – (cf. Le Temple des muses, 10/18, 2006), le sénateur Décius Cécilius Métellus le Jeune a quitté Alexandrie pour Rhodes, car il convenait pour lui de se faire oublier pendant quelque temps des élites de l’Urbs. Sa puissante famille (plébéienne mais de rang sénatorial), la gens Metelli, lui demande cependant de revenir à Rome afin d’élucider le meurtre d’un de ses membres les plus éminents, Métellus Céler. Tout semble indiquer que le haut personnage est mort empoisonné. La rumeur publique et les proches du défunt sont persuadés de la culpabilité de son épouse, la scandaleuse Clodia. La famille souhaite que Décius prouve la culpabilité de Clodia, qui n’est autre que la sœur de son plus redoutable ennemi, Publius Clodius Pulcher, qui est en passe de devenir tribun du peuple.

Décius comprend vite que cette culpabilité est loin d’être aussi évidente, car l’immorale jeune femme n’avait rien à gagner à la mort de son époux. Son enquête s’oriente alors plutôt vers les ennemis politiques de Métellus Céler, et se révèle vite des plus délicates. En effet, dans le parti des populares, l’étoile de Jules César grandit de plus en plus, et il vient de se voir confier le proconsulat de Gaule Transalpine. Néanmoins, la nièce de César, Julia, à qui Décius est fiancé, lui apporte tout son concours.

L’empoisonnement n’est pas une manière courante d’éliminer un rival politique. On préfère généralement utiliser pour cela l’arme blanche ; en effet, le poison est considéré comme une arme de femme (c’est d’ailleurs pour cela que Clodia a été rapidement soupçonnée). Décius décide alors d’interroger les sagae (herboristes) et veneficae (empoisonneuses) qui ont leurs tentes ou cahutes sur le Champ de Mars. Il se trouve justement que l’une d’elles, Harmodia, a été assassinée. Elle pourrait bien avoir quelque chose à voir avec la mort de Céler… Mais fréquenter ce monde de sorcières n’est pas sans risque, comme l’apprend à ses dépens notre héros, qui manque d’être tué lors d’une atroce cérémonie nocturne secrète, et qui doit faire face à des tueurs lancés à ses trousses.

La Ville est en période de crise, et le désordre est accentué par la célébration de la fête des Saturnales (qui ont donné leur titre au roman). A cette occasion, on échangeait des cadeaux (cet aspect fait de la fête un prototype de Noël, d’autant plus qu’elle avait lieu en décembre), on offrait au temple de Saturne (l’ancien roi des dieux, père de Jupiter et dieu lié aux semailles) un sacrifice qui était suivi d’une fête publique. Le travail cessait, les rôles étaient inversés : les maîtres devaient ainsi servir leurs esclaves (ce dont profite allègrement l’impertinent Hermès, le jeune serviteur de Décius). Chaque famille choisissait un roi d’un jour pour présider aux festivités. Pendant ce temps de licence, Décius aura fort à faire pour réussir à sortir vivant de cette nouvelle enquête…

Saturnalia est la cinquième aventure de Décius Cécilius Métellus publiée dans la collection «Grands détectives» de 10-18, et s’inscrit dans la série S.P.Q.R. (acronyme de Senatus PopulusQue Romanus). Elle compte actuellement onze titres aux États-Unis, la traduction est donc loin d’en être achevée ! Cette évocation des derniers temps de la République souffre cependant de la comparaison avec les romans de la série Les Mystères de Rome (Roma Sub Rosa) de Steven Saylor, publiés en France dans la même collection

L’auteur, John Maddox Roberts, né en 1947 dans l’Ohio mais vivant aujourd’hui au Nouveau-Mexique, n’a pas écrit que des romans policiers historiques, mais aussi des ouvrages de science-fiction et de fantasy, ainsi qu’une uchronie imaginant que les Carthaginois ont gagné la seconde guerre punique, et que les Romains se sont réfugiés en Germanie, d’où ils tentent de reconquérir leur ancienne patrie (Hannibal’s Children, 2002 ; The Seven Hills, 2005). Ces autres ouvrages n’ont pas été publiés en français, à l’exception du thriller Les Fantômes de Saïgon (Gallimard, 2002).


Sébastien Dalmon
( Mis en ligne le 26/03/2008 )
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