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Broderies
Theodore Sturgeon   Un peu de ton sang - Suivi de Je répare tout
Gallimard - Folio SF 2010 /  5.60 € - 36.68 ffr. / 212 pages
ISBN : 978-2-07-039612-2
FORMAT : 11cm x 18cm

Traduction de Odette Ferry et Véronique Dumont
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Théodor Sturgeon était l’un des grands maîtres de la SF de l’âge d’or et on lui doit quelques beaux textes, dont le style est aussi travaillé qu’habile. Une «patte» qui s’illustre ici dans un court roman (Un peu de ton sang) et une grosse nouvelle (Je répare tout).

Mais abandonnant la SF, Sturgeon se promenait ici dans les territoires du fantastique et de l’inquiétude, abordant, par le biais d’une sorte d’enquête, un mythe classique, celui du tueur fou, de la bête humaine… vu de l’intérieur. Que ce soit George Smith, le patient d’un hôpital psychiatrique militaire, dont la compulsion pour le sang et le goût prononcé pour la chasse pourraient faire un monstre… si un psychiatre un peu plus habile que d’autres ne se penchait sur ce soldat au mental tout cabossé pour en saisir les travers et les sinuosités. Ou bien le héros mystérieux de Je répare tout, qui s’est effectivement convaincu qu’il réparait tout, y compris les femmes et les âmes… Chaque personnage dévoile, sous la plume de Sturgeon, ses deux facettes, celle du tueur et celle de la victime d’un destin pervers.

Le style est, à cet égard, essentiel : sous forme de journal intime, d’échange de correspondance, ou bien de longue confession, T. Sturgeon se place dans la peau de ses personnages, les interpelle, nous impose leur passé, leurs lubies, leur folie. Le style est sobre mais les effets sont travaillés, comme dans le thriller, et donc efficaces. Si le premier texte laisse une bonne place à l’imagination quasiment jusqu’à sa conclusion (on pourrait sans doute lui reprocher de ne pas aller assez loin, ou bien de laisser trop de latitude au lecteur), le second préfigure (la nouvelle date de 1961) quelques bons romans de serial killers.

Deux exercices de style assez réussis, datant des années 50/60, autour d’un thème qui s’est avéré porteur. Sans doute pas de la SF ni du fantastique : plutôt du thriller, un brin fantastique et bien inquiétant.


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 18/03/2010 )
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