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Bande dessinée  ->  Historique  
 

Tardi au temps des cerises
Jacques Tardi   Jean Vautrin   Le Cri du Peuple - Tome 1 : Les canons du 18 mars
Casterman 2001 /  16.03 € - 105 ffr. / 80 pages
Prix Alph-Art du meilleur dessin 2002
ISBN : 2203399279
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Le Cri du Peuple : en hommage à Jules Vallès, qui dirigea le journal, Jean Vautrin a donné ce titre à l’un de ses romans, grande fresque à la Zola sur la Commune de Paris. Véritable pêle-mêle de personnages et de destins, enchevêtrement d’intrigues et de descriptions, mélange d’Histoire et d’histoires, il n’était assurément pas facile d’adapter tout cela en bande-dessinée. Vautrin, d’ailleurs, n’en voyait qu’un pour le faire : son «pote» libertaire Jacques Tardi.

Tardi connaît l’Histoire, et Paris. Il a dessiné la ville lumière à plusieurs époques différentes : l’après Grande Guerre avec Le Der des ders, les années 50 avec sa série des Nestor Burma et puis le Paris d’aujourd’hui dans La Débauche. Chaque fois, il a su faire de Paris l’un de ses personnages principaux. Ici, c’est encore mieux : choisissant un atypique format tout en longueur, il a ressuscité l’âme de la capitale jouant l’un de ses rôles les plus mythiques. Sous son trait si particulier, le Paris de la Commune vit, respire, rêve, se bat et s’époumone.

Les rues, les lieux, les monuments, les habitants, les prolos, les bourgeois, les langages, les costumes, les foules, les bistrots, l’âme de la ville et celle de ceux qui la peuplent : dans Les Canons du 18 mars, premier volet d’un triptyque, Tardi réussit l’exploit de planter en images le décor d’un roman foisonnant sans brouiller l’esprit du lecteur, sans donner aucunement l’impression d’un fouillis. Une performance, au vu de la richesse des quelques 640 pages de prose à adapter.

Avouons-le pourtant, on aurait été surpris et déçu que Tardi ne soit pas capable de se dépatouiller avec cette difficile matière première. C’est cela, le drame des artistes bourrés de talent. Avec eux, le génie devient, à chaque œuvre, chose due. Et le lecteur, tout à son plaisir, ne juge pas toujours de la performance à son niveau. Elle est ici de très haut vol.


Thomas Bronnec
( Mis en ligne le 05/11/2001 )
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