|
Bande dessinée -> Manga |
| Matsueda Persona (tome 1) Delcourt 2003 / 5.25 € - 34.39 ffr. / 214 pages ISBN : 2847890297 FORMAT : 12 x 17 cm Imprimer
Alors que lannée scolaire se termine au lycée Nanashimai, une fête est organisée. Kazumi, qui a la malheureuse idée de proposer un bal masqué, est chargé, avec son ami denfance Rihito, de trouver les masques nécessaires à la petite sauterie. Mais Rihito disparaît mystérieusement. Inquiet, Kazumi part à sa recherche et apprend ainsi quil a été vu dans une usine désaffectée.
Hélas, les retrouvailles avec son ami ne se déroulent pas vraiment comme prévu : Rihito lui crache brutalement sa haine à la figure et laccuse ouvertement de sêtre créé, pendant des années, une façade lisse et avenante afin de cacher sa véritable nature profondément mauvaise appelée aussi Persona.
Cette sorte de «second moi» nest autre que lune des nombreuses facettes que recouvre la personnalité de chacun, mais aussi une forme de pouvoir. Rihito tente alors de tuer le jeune Kazumi, qui réchappe miraculeusement de cette attaque. Mais ce dernier nest pas au bout de ses peines, car dautres motivations animent Rihito, manipulé par des forces qui le dépassent. Kazumi devra ainsi puiser au fond de lui-même afin de lutter contre les forces du Mal, chasseuses de Persona, dont lultime but est lasservissement de lhumanité tout entière.
Ce déroutant premier tome sinscrit sous le thème du double (cest une histoire damitié avant tout), objet de fantasmes et de projections multiples, qui simpose ici comme le véritable canevas de lhistoire, abondamment décliné tout au long du manga : Rihito «jumeau» de Kazumi, ou encore Kazumi lui-même habité par son Persona Yama, Roi des Enfers. Lauteur nous montre comment le chemin vers cette connaissance de soi est difficile et semé dembûches, mais ségare souvent dans un scénario trop complexe, voire confus, empreint de considérations pseudo-ésotérico-philosophico-mystiques terriblement ennuyeuses.
Bref, au-delà du symbolisme élégant (rappelons que Persona est avant tout un jeu vidéo, dont on retrouve ici limaginaire et le caractère métaphorique), cette légende daujourdhui savère plutôt ardue et opaque. Les interventions de lauteur allègent un peu lensemble, bien que ses élucubrations sur diverses divinités hindoues napporte que peu daide au lecteur dérouté. Sans parler des anglicismes ridicules (Killerwind et autres Diamond Dust) et des noms darmes scandés lors des combats (Tir tournoyant, Lame congelante) digne dun Goldorak version cheap (pardon pour le pléonasme !).
Déplorons enfin le manque de clarté des scènes de combat, souvent grossièrement réalisées, ainsi que le discours manichéen du manga : Kazumi possède en effet toutes les qualités dun héros digne de ce nom (charisme, volonté, intégrité) mais aussi tous les «travers» moralisateurs : générosité, honnêteté, lutte contre le crime et le Mal. Dommage
Océane Brunet ( Mis en ligne le 01/09/2003 ) Imprimer | | |
|
|
|
|