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Bande dessinée -> Manga |
| Kei Toume Sing yesterday for me Delcourt - Mangas 2003 / 7.25 € - 47.49 ffr. / 224 pages ISBN : 2-84789-195-1 FORMAT : 13x18 cm Imprimer
Rikuo est de plus en plus sollicité par Haru, qui nhésite pas à linviter au cinéma. Mais le cur de ce dernier balance entre la jeune fille effrontée et Shinako, beaucoup plus sage au demeurant. Or, Rui est lui aussi épris de Shinako qui, hélas, le considère comme un petit frère. Rui vit dans le souvenir permanent de son frère Yû, décédé suite à une longue maladie, et qui a toujours été le centre de toutes les attentions. Aussi Rui souffre-t-il dun complexe dinfériorité très marqué qui perdure au-delà de la mort de Yû. Il décide donc de passer le concours dentrée à la faculté des Arts, afin de faire la seule chose pour laquelle il se sent doué : peindre. Mais le concours est très sélectif, et le jeune homme se voit obligé dintégrer une école préparatoire. Par ailleurs, le prochain mariage de Yoko, la mère de Haru, suscite des questions chez celle-ci, qui sinterroge notamment vis-à-vis de son père et entame une véritable quête didentité.
Kei Toume nous offre ici un manga très intimiste, au rythme relativement lent et posé. Les personnages, finement élaborés, nous invitent à une introspection touchante et pleine démotions. Les vies intérieures des protagonistes, dune richesse et dune profondeur rares pour un shôjo, se dévoilent peu à peu et les mettent face à leurs questionnements les plus personnels. Lauteur ébauche par ailleurs une réflexion sur lArt, et la préface de Patrick Chesnet apporte un éclairage tout particulier sur la vie de ces «Freeters», jeune génération de japonais déçue du système capitaliste poussé à son extrême, et victime de la hiérarchie de fer qui sévit dans les grandes entreprises, si bien décrite par Amélie Nothomb dans Stupeur et tremblements. Ce nouveau mode de vie, fait de petits boulots et de beaucoup de rêves inassouvis, admirablement dépeint dans cette série, semble être de plus en plus adopté par ces jeunes idéalistes qui tentent ainsi tant bien que mal déchapper au monde impitoyable du travail.
Océane Brunet ( Mis en ligne le 02/01/2004 ) Imprimer | | |
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