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| Bande dessinée -> Réaliste |
| Etienne Davodeau Lulu femme nue (premier livre)
Futuropolis 2008 / 16 € - 104.8 ffr. / 80 pages
ISBN : 9782754801027
FORMAT : 21 x 28,5 cm
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Lulu, la quarantaine, mariée et mère de famille, décide de ne pas rentrer chez elle après un énième entretien d'embauche inutile. Au début, elle ne veut que quelques heures à elle, une soirée hors de sa vie, une nuit d'hôtel entre parenthèses. Mais au restaurant de l'hôtel, une discussion impromptue avec une autre femme seule (une commerciale au fort tempérament) provoque comme un déclic et l'entraîne dans une errance au hasard de la côte vendéenne, où elle fait la rencontre de Charles, un drôle de bonhomme flanqué de ses deux frères légèrement marginaux. Ils vont partager quelques jours d'un bonheur à part. Pendant ce temps, la famille et les amis de Lulu s'inquiètent. Elle tente de les rassurer, ne coupe pas vraiment les ponts, mais qu'est-ce qui peut bien la retenir ainsi loin d'eux ?
Ce récit de la fugue de Lulu, nous l'apprenons de la bouche de ses amis, qui, réunis un soir de veillée chez elle, se remémorent cet épisode de sa vie et "comment on en est arrivés là". C'est Xavier qui mène le récit, lui qui a voulu aller la rechercher et l'a espionnée pendant quelques heures dans son escapade, d'un oeil bienveillant. La fille et les deux fils de Lulu sont là, mais ni Lulu ni son mari. Que s'est-il passé ? Nous ne saurons pas tout, nous ne saurons d'ailleurs pas grand-chose, car ce n'est que le premier volet du diptyque scénarisé et dessiné par Etienne Davodeau. Et comme tous les dyptiques, il faudra attendre le deuxième tome pour juger vraiment de la qualité du scénario.
Pour l'instant, Lulu femme nue ressemble à l'errance d'une femme en pleine crise de la quarantaine, qui a mis trop longtemps sa vie... en quarantaine. Disons qu'à ce stade, l'on veut bien accorder à l'auteur le bénéfice du doute ou de la curiosité : on veut en savoir plus, notamment parce que deux éléments à la fin de ce premier tome relançant le suspense. Mais Davodeau prend son temps pour dérouler son histoire : pas moins de 76 planches pour cette première partie. Sans surprise, ses personnages sont des gens ordinaires, même quand ils sont en marge. De là à dire qu'on s'ennuierait un peu ? Un peu, oui, car on ne retrouve pas pour l'instant la sensibilité qui faisait tout le charme de Chute de vélo. Mais encore une fois, attendons le deuxième volet de cette histoire pour un avis définitif...
Anne Bleuzen
( Mis en ligne le 08/12/2008 )
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