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Comics spaghetti…
Tito Faraci   Giorgio Cavazzano   Spiderman, le secret du verre
Panini - Marvel transatlantique 2004 /  10.50 € - 68.78 ffr. / 50 pages
ISBN : 2845383509
FORMAT : 21 x 30 cm
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On associe forcément les super-héros des comics aux Etats-Unis, tant du fait des auteurs que du décor urbain, nettement influencé par les mégalopoles d’outre-Atlantique. Certes, il existe quelques héros européens, dont certains sont même de vrais réussites (le Photonik, de Tota, réédité récemment par les éditions Delcourt, en témoigne). Mais dans l’ensemble, le genre demeure très américain. Innovation donc, avec cet album de Spiderman, « Le secret du verre » : voici une version italienne des aventures de l’araignée, preuve que les super-héros supportent aussi bien la traversée de l’Atlantique et les dangers de la « vieille Europe » que ceux du Pacifique et du pays des Mangas.

On retrouve donc Peter Parker, alter ego de Spiderman, en visite à Venise pour affaires (les photos d’un guide de tourisme). Comme d’habitude, le jeune reporter attire les ennuis comme personne : au cimetière San Michele, il croise le comte Alvise Gianus, un alchimiste des siècles passés, emprisonné dans une gangue de verre, et dont le visage défiguré reflète l’âme tourmentée… Or ce noble Vénitien appartenait à la famille de l’araignée : la rencontre réveille automatiquement le monstre qui s’échappe de sa gangue et, armé d’un sceptre magique, transforme les touristes en statues de verre. Le face-à-face est inévitable, mais le tisseur a du ressort, et n’est jamais vraiment en vacances.

« C’est un peu court, jeune homme… » : l’album intéressera peut-être les fans du tisseur… mais il est en partie décevant. Certes, le graphisme est des plus réussis, très original, proche de Spirou et Fantasio plutôt que pâle imitation des auteurs habituels. En cela, il offre un regard différent et novateur, européen, des héros de comics. En outre – et c’est même là son intérêt principal – l’album est agrémenté d’un riche cahier annexe où l’on assiste à l’élaboration de l’ouvrage (du scénario aux planches finales, en passant par les esquisses et les diverses sources d’inspiration des auteurs). Les amateurs de BD se régaleront à découvrir les origines du projet et son italianité manifeste (les vues de Venise notamment). Mais le scénario, court, voire étique (dont l’auteur est pourtant l’un des pères de Dylan Dog, sublime BD italienne morbide à souhait !), gâche le plaisir des lecteurs. En 22 planches, l’histoire est brossée et le méchant, médiocre adversaire, réexpédié au cimetière des apparitions fugitives. Spiderman méritait mieux que cette petite escapade en Europe (où l’on doit bien disposer de quelques super vilains de taille ?). A quand un tour du monde plus conséquent, en quatre-vingts jours ou plus ?


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 14/08/2004 )
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