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Bande dessinée -> Science-fiction |
| Scotch Arleston Adrien Floch Les Naufragés d’Ythaq (tome 6) - La Révolte des pions Soleil 2008 / 12.90 € - 84.5 ffr. / 52 pages ISBN : 978-2302 002937 FORMAT : 23x32 cm Imprimer
Ythaq, planète compliquée : avec « La Révolte des pions », voici déjà le sixième tome des Naufragés dYthaq et décidément, la vie sur cette planète est une énigme en soi pour les-dits naufragés. On se rappelle que le tome précédent faisait une révélation étonnante : la planète, perdue et ignorée des cartes, était en somme un immense terrain de jeu qui voyait plusieurs joueurs extra-terrestres saffronter en manipulant des populations entières, tels des pions, pour récupérer des items et autres bonus de point
Et dans cette partie (un peu brutale quand même : on y meurt facilement), le naufrage dun vaisseau de croisière terrien nest quune péripétie, que les uns et les autres cherchent à exploiter. Aussi lexploration menée par Granite, Narvath et Callista (rescapés du crash), dans le but de trouver des secours et de quoi fuir la planète, savère-t-elle risquée. Mais avec ce nouvel opus et son titre évocateur, on se doute que les règles du jeu vont changer. Téléportés sur une île mystérieuse, où vivent des créatures aux murs étranges (genre marsupilami bleus et non-violents), les héros se trouvent surtout au cur de la machinerie du jeu : des ruines antiques, des souterrains engloutis, des créatures puissantes qui arbitrent le jeu et dirigent la planète
et un grain de sable en la personne de Granite. Les meilleures manipulations ont finalement une fin : lheure est à la révolution. Sans dévoiler une intrigue qui rebondit dalbum en album, on peut dire que celui-ci contient son lot de révélations, que certains méchants vont avoir des surprises, que des alliés se dévoilent sous leur vrai jour
et que décidément, rien nest simple sur Ythaq.
Arleston, le scénariste (prolifique, ô combien : Ythaq, Troy, Askell, Opale
) aime les mondes bizarres, les récits où ça castagne et où lon galope, les énigmes et les révélations. Et dans cet ordre didée, Ythaq vaut bien le très populaire monde de Troy. À la poursuite dun ensemble de personnages, qui se révèlent souvent moins lisses quau départ, le lecteur fait peu à peu connaissance avec une planète entière, découvre sa faune et ses particularités, explore, en même temps que les héros, les bas fonds
bref, est entraîné dans une intrigue qui finit par le happer. Car le charme de cette série, véritable feuilleton entre SF et heroic fantasy, cest justement de multiplier les rebondissements. La recette Eugène Sue marche toujours. Il est vrai aussi que le graphisme dAdrien Floch, bien servi par un beau travail de couleur et des effets spéciaux soignés, donne à ce récit un côté grand spectacle en technicolor, ambitieux : une saga de SF à lancienne. Bref, on ne se lasse pas de ces nouveaux rebondissements et des soucis qui assaillent régulièrement les héros
Avec cet album, la révolution est en marche
Ah ça ira, ça ira, ça ira !
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 14/10/2008 ) Imprimer
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