| Stéphane Louis Stéphane De Caneva Sept Clones - 7 Delcourt - Conquistador 2011 / 14.95 € - 97.92 ffr. / 64 pages ISBN : 978-2-7560-2199-7 FORMAT : 23x32 cm Imprimer
En 2093, lhumanité a largement progressé, non pas seule, mais grâce à des extra-terrestres, les Grands Aînés, dispensateurs de bienfaits
Depuis donc, lhumanité a essaimé à travers le système solaire, colonisant des planètes et sunifiant peu à peu dans une même attente de ces êtres stellaires. Loccasion arrive enfin de les découvrir : lunification, spirituelle, est devenue politique et lune des exigences de ces extraterrestres pour se révéler, était davoir face à eux un leader de toute lhumanité, le président élu des humains. Un beau rêve démocratique alors, lhumanité devenue, comme Hegel lespérait, un seul Etat ? Mais il y a là, dans lombre, sept hommes qui ne lentendent pas ainsi : sept hommes qui se pensaient fous, qui se sont réveillés frères, clones, et quune mystérieuse entité dirige, sept hommes dont la mission est un sacrilège : tuer le président élu de lhumanité, mettre fin à lutopie planétaire et à la possibilité pour lhomme de sinsérer au concert planétaire
La collection « Sept » impose un cahier des charges rude : un récit complet, incluant le chiffre sept (personnages, idéalement). Tous les univers sont possibles, toutes les intrigues sont légitimes. Avec Sept Clones, on est dans la science-fiction et le space opera, un rien politique. Un scénario qui, sil nest pas sans incohérences (aïe !) sinspire des thèmes chers à Philip K. Dick
Stéphane Louis (Tessa, agent intergalactique) propose là un thriller, tournant autour des doubles, des manipulations, des pouvoirs « supérieurs » venus transcender lhumanité. Une variation sympathique, un peu desservie par le graphisme, dun réalisme sans grâce : certes, Stéphane De Caneva se montre solide dans la mise en scène, ainsi que dans la mise en image dun futur (dailleurs très inspiré par le cinéma : les architectures, monumentales et improbables, valent le coup), mais le graphisme des personnages est bien plat, le crayon est pesant et maladroit, les poses figées et raides, les visages sans personnalité. Un graphisme honnête mais sans charme. Cest dommage, même si le plaisir de lecture nen pas gâché.
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 07/11/2011 ) Imprimer
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