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Bande dessinée -> Science-fiction |
| Nicolas Jarry Guillaume Lapeyre Elsa Brants Les chroniques de Magon (tome 3) - L’antre de la gorgone Delcourt 2005 / 12.50 € - 81.88 ffr. / 54 pages ISBN : 2847897119 FORMAT : 24 x 33 cm Imprimer
Alors même que la France se prépare à un nouvel été caniculaire, il peut être délassant de parcourir Les chroniques de Magon : dans un futur lointain, la Terre, privée de laction du soleil, sy est considérablement refroidie. Lhumanité, en voie dextinction rapide, sest réfugiée dans une immense cité, Magon, où, en osmose avec une intelligence biocybernétique pourvoyeuse délectricité et de mémoire, elle survit. Mais cette humanité décadente se divise encore, entre les Commissaires, qui tiennent le centre de la ville, et les autres. Et elle doit faire face à une nouvelle espèce, engendrée par lintelligence biocybernétique, les Xieux. Certains, comme Giss, le héros, les chassent
mais lorsque la nouvelle espèce entre en contact avec lui, il sengage dans un chemin de Damas qui va le conduire à mi-chemin de lhumanité et de lavenir. Désormais traître à sa race, il est un hors-la-loi. Toutefois, il devra en rendre compte aux commissaires, lesquels, dans ce nouvel opus ont transformé son ami Asmo en une sorte de tueur cybernétique sans âme (du moins le croient-ils !)
Mais la technologie est-elle toujours fiable ? La matrice sinvite finalement dans ce duel dhumains !
Ce nouvel opus des Chroniques de Magon conserve la qualité esthétique des précédents : à mi-chemin entre la bande dessinée classique et le manga, Guillaume Lapeyre livre une vision originale de lapocalypse, une apocalypse feutrée, froide, où lhumanité séteint doucement. Jouant des couleurs (Elsa Brants a bien su ponctuer de tonalités rouges et blanches les phases de la série, un peu à la manière du Sambre dYslaire) autant que des décors (vestiges dune civilisation quasi disparue, ruines délabrées et souvenirs dun monde mort comme les musées), lalbum possède une réelle puissance dévocation, qui vient contrebalancer un scénario un peu pauvre, lent et parfois même hermétique. Nicolas Jarry na pas vraiment su donner un souffle épique à cette histoire, en dépit dune réelle vision SF. La série tire parfois en longueur, les épisodes se superposent sans réelle cohérence et lensemble pourrait senchaîner beaucoup plus vite. Mais si lon aime, sans doute nest-il pas nécessaire de compter.
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 09/07/2005 ) Imprimer | | |
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