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Bande dessinée  ->  Les grands classiques  
 

Le milliardaire plumé
Carl Barks   La Dynastie Donald Duck, Intégrale Carl Barks (tome 2) - 1951-1952, Retour en Californie et autres histoires
Glénat - Intégrale 2011 /  29 € - 189.95 ffr. / 384 pages
ISBN : 978-2-7234-8178-6
FORMAT : 17,5x24,8 cm
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Glénat continue le travail entamé en 2010 et poursuit la publication de l'intégrale des aventures de canards dessinées par Carl Barks, « peut-être la plus grande bande dessinée du monde » selon Jean-Pierre Dionnet.

Nous sommes à présent en 1951 et 1952, période charnière dans l'œuvre de Barks. En effet, après dix-sept ans de bons et loyaux services à dessiner le canard le plus colérique qui soit, celui-ci va recentrer ses récits sur un personnage jusque là secondaire: Balthazar Picsou.
Voyant que ce drôle de multi-milliardaire plaît au public, les éditeurs ont en effet décidé de lui donner sa chance, et lancent des expériences qui déboucheront sur son propre comic-book, « Uncle Scrooge ». Désormais le dessinateur devra très officiellement centrer certains épisodes sur l'oncle et d'autres sur le neveu.

On suivra aussi dans ce volume le développement de plusieurs futurs classiques : les Castors Juniors, les Rapetous, Cornelius Coot ou le coffre-fort de Picsou ; mais son intérêt est pourtant de nous replonger dans une époque instable, où les références évoluent d'épisode en épisode. Picsou perd et retrouve l'ensemble de sa fortune plusieurs fois par an, et son coffre change régulièrement de forme ou d'emplacement. Quelques décennies plus tard, il faut bien dire que les aventures des canards sont plus normalisées, avec des chronologies et des psychologies bien définies.
On peut comparer avec curiosité cette intégrale et le dernier numéro des Trésors de Picsou, qui vient de débarquer dans les kiosques, justement consacré aux premiers scénarios de Barks sur Donald, entre 1943 et 1945. Dans les comic strips de Taliaferro, ou dans les dessins animés, celui-ci était essentiellement antipathique, violent et capricieux ; mais pour le mettre au centre de ses récits, Barks lui donne figure humaine, intégrant ses défauts dans une multitude de facettes, le montrant parfois bienveillant, parfois héroïque, cherchant (en vain) à combattre ses mauvais penchants.
Lorsque Picsou arrive sur le devant de la scène, c'est la même comédie qui se joue. Le vieil avare acariâtre qui détestait les autres va se nuancer, s'éclaircir, et d'abord apprendre à sourire.

La transformation est déjà annoncée dans les mois qui précèdent, en particulier dans le récit Retour à l'envoyeur, en VO A Financial Fable. Car il s'agit bien d'une parabole, où la valeur est donnée au travail, qui rapporte toujours, et non pas au capital, finalement sans importance réelle. Picsou y donne une leçon pour la première fois, curieusement prêt à laisser partir sa fortune dans la certitude de la récupérer par son labeur. À compter de cette date, et d'un auteur à l'autre, Picsou passera en permanence du rôle de l'avare inhumain à celui du self-made man courageux.
Le volume comporte plusieurs autres récits classiques, en particulier Le Casque d'or et Noël pour Pauvreville. Dans la première aventure, Donald, en tyran potentiel, prévoie de taxer l'air respiré par ses concitoyens. Dans la seconde, c'est toute la famille qui se lance au secours d'un quartier pauvre de Donaldville. Rien de tout cela, on le voit, n'est exactement dans le credo libéral le plus traditionnel.

À noter que ce deuxième tome bénéficie d'un appareil critique intéressant, avec des préfaces de connaisseurs italiens et des commentaires redonnant pour chaque histoire le contexte et les jeux de mots de la version originale. La traduction ose même par moments employer des astérisques pour ajouter des précisions nécessaires, ce à quoi Disney ne nous avait pas habitués. Une raison de plus pour se replonger dans les récits de Carl Barks.


Clément Lemoine
( Mis en ligne le 19/04/2011 )
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