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Bande dessinée -> Humour |
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Kebab, caviar et jus d’épinards | | | Boulet Notes (tome 9) - Peu d’or et moult gueule Delcourt - Shampooing 2014 / 14.95 € - 97.92 ffr. / 144 pages ISBN : 978-2-7560-5148-2 FORMAT : 14,7x26,4 cm Imprimer
Les notes sespaçant sur son blog, cette neuvième saison couvre deux années, de juillet 2011 à juillet 2013. Une certaine lassitude peut-être, limpression de se répéter ? Ou lenvie de passer à autre chose (ce fameux « grand projet » dont on parle dans ce recueil), Boulet est moins productif et il est vrai que cette nouvelle compilation alterne les moments danthologie avec certains épisodes qui ont un air de déjà-vu, et dautres même assez négligeables.
Il nen reste pas moins que Boulet, même fatigué, est un enlumineur du quotidien. Cest peut-être lidée qui se dégage de cette couverture très réussie où les lettres dor entoure un artiste un peu avachi, le nez sur son smartphone et face à déternels dinosaures. Il y a des pages tout simplement hilarantes dans ce neuvième tome, « Ma pizza metal » par exemple où Boulet part du ressenti si subjectif de la musique et de ses différents genres pour arriver à nous parler dépinards en boîte et dun petit producteur dendives venu de Corrèze. Cest du caviar (au bon goût poisson). Un peu plus loin dans « Gestion des fantasmes », Boulet, sans le savoir, nous livre la clé de son talent, de son inspiration. Désormais, son secret est découvert, il ny a plus quà le copier (et savoir dessiner comme un chef) pour devenir riche et célèbre comme lui : son truc donc, cest de laisser son flot de pensées sécouler, se disperser, sans limites, jusquau grand nimporte quoi impossible à arrêter. Dun rien, il fait alors un gros tout. Et on se marre.
Le quotidien enluminé, cest aussi les voyages en métro (qui pourraient presque, si lon mettait toutes ces saynètes bout à bout, faire une série à part !), les courses au supermarché, laménagement du salon
Là où Boulet devient plus banal cest lorsquil raconte platement. Comme dans un vrai blog. Comme des centaines dautres. Les pages sur son voyage en Amérique du Nord ou celles sur son expérience de lapesanteur sont ainsi plus conventionnelles. Lartiste raconte, sans recul, et devient plus ennuyeux.
Comme à laccoutumée dans cette série, des pages inédites sont proposées pour lier le tout. Boulet traite ici dun autre thème qui lui est cher, la perte de lenfance et le fait de devenir brutalement adulte. La morale de cette réflexion est on ne peut plus jouissive et ravira tous ceux qui apprécient les bédés, vous savez, ce truc pour grands gamins illettrés.
Alexis Laballery ( Mis en ligne le 22/12/2014 ) Imprimer
A lire également sur parutions.com:Notes (tome 8) de Boulet Notes (tome 7) de Boulet Notes (tome 6) de Boulet
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