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Qui trop embrasse mal étreint...
 Bertschy   Nelson (tome 1) - Diablotin à domicile
Dupuis 2004 /  8.20 € - 53.71 ffr. / 46 pages
ISBN : 2800135778
FORMAT : 22 x 30 cm
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Voici réunis, en album cartonné, une partie des strips réalisés par Bertschy pour le quotidien de la Suisse francophone Le Matin : 176 bandes, à raison de quatre par pages. Le second album est annoncé pour le mois de mai 2004, le troisième début 2005.

Sans en revenir aux premiers strips et aux débuts américains de l’histoire de la BD, le modèle ici, c’est Peanuts — et toutes les séries qui ont tenté d’imiter, parfois avec succès, la bande à Charlie Brown et Snoopy. Certaines sont d’ailleurs de véritables chefs-d’œuvre : on pense en particulier au génial Calvin et Hobbes de Bill Watterson.

L’idée originale de Nelson fait d’ailleurs penser à celle de Watterson : le héros n’est ici ni un chien (Snoopy), ni un chat (Garfield), mais un petit diablotin qui apparaît brutalement à une jeune femme, Julie, pour la punir d’avoir dérobé un jour un rouleau de papier toilette au bureau. On songe ici à la trouvaille que fut le Hobbes de Watterson : simple peluche quand les autres le regardent, véritable tigre dès qu’il est seul avec le jeune Calvin.

Hélas ! la bonne idée fait long feu et, très vite, le petit diablotin n’a pas plus d’existence originale que n’importe quel animal de compagnie (parlant, certes, mais c’est la loi du genre). Pire : flanqué d’un chien un peu bêta qui devient rapidement son souffre-douleur — le labrador Floyd —, Nelson n’est plus autre chose que le chat de la maison ; et nous sommes ramenés à la configuration exacte de Garfield.

Au moins les gags sont-ils drôles ? Libre à chacun d’en rire, évidemment, et on ne jugera pas de cela ici. En tout cas, aucun d’eux n’est original : l’album nous présente des situations qu’on a vu tant de fois qu’il faut être vraiment un jeune lecteur pour ne pas les reconnaître. Au lecteur plus âgé, reste le plaisir de deviner d’où viennent les emprunts. Lorsque le chien Floyd veut prouver sa supériorité à Nelson («T’arrives à te gratter l’oreille avec ta patte arrière, toi ?»), on a trouvé : c’est la comparaison de Cétautomatix et d’Idéfix dans Astérix aux Jeux olympiques. Lorsque Nelson détruit le téléphone portable de Julie en essayant d’écraser une noix («Jamais vu une noix aussi dure !»), on sait aussi : c’est la réactualisation d’un gag de Gaston Lagaffe. D’autres fois, c’est moins net. Mais le plus souvent, Nelson semble un véritable décalque de Garfield, Bertschy prêtant même à son héros la goinfrerie du célèbre chat — qui était déjà celle de Snoopy…

On préférera donc les originaux à la copie. Reste la question lancinante : pourquoi si peu d’originalité ? Le « rythme de production insensé » vanté par l’éditeur — « 250 strips annuels réalisés afin d’assurer une présence permanente en presse quotidienne » — en est sans doute la cause…


Sylvain Venayre
( Mis en ligne le 19/01/2004 )
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