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Les animaux malentendants enfin à l’honneur | | | Carina Rozenfeld Lucille et les dragons sourds
Kryos 2004 / 12 € - 78.6 ffr. / 324 pages
ISBN : 2-915518-01-7
FORMAT : 14 x 20 cm
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«Dis, maman, pourquoi est-ce qu’ils sont sourds, ces dragons ? Et qu’est-ce qu’ils fabriquent avec une petite fille ? Et puis d’abord, qu’est-ce qu’elle a de si spécial, cette Lucille-là ?» Pour trouver la réponse à toutes ces questions, il vous faudra faire preuve d’un peu de patience.
Lucille est une fillette de dix ans, timide et rêveuse (notons au passage que pour une fois dans un roman d’aventures, le héros n’est pas un garçon). La petite Lulu se fait souvent gronder par sa maîtresse, la rude Mme Touille, qui l’accuse d’être trop souvent dans la lune. Au sein de sa classe se trouvent sa meilleure amie, Laura, et la petite peste de service, Zoé, qui ne cesse de se moquer d’elle et de ses élucubrations. Car Lucille passe ses jours et ses nuits dans les royaumes merveilleux qu’elle imagine, peuplés d’elfes et de lutins, et cherche en tous événements de la vie quotidienne un éventuel rayonnement magique. Elle rêve de toutes ses forces au fantastique qui lui permettra de s’échapper de son existence terne et banale (entourée de parents aimants, tout de même). Son rêve s’exaucera un soir d’orage et de coupure de courant, lorsqu’un curieux dragon volant prénommé Aristobule apparaîtra dans sa chambre, pour l’emmener sur son dos vers Fumerolles, son « village dans les nuages » à lui. Lucille y sera chargée d’élucider le mystère de la disparition des dragons, séquestrés dans l’Ile Noire par la méchante sorcière Camilla, qu’elle devra combattre pour sauver la Terre.
Carina Rozenfeld aurait sans doute gagné en rythme si elle avait désépaissi les quelque 300 pages de son roman pour en faire un texte plus court, et par conséquent plus dynamique. Lucille et les dragons sourds reste toutefois un récit qui gagne en intérêt au fil des pages, et dont l’atmosphère flirtant entre science-fiction et fantastique séduira les fans du genre. Deux mondes s’entrecroisent, façon «Magicien d’Oz», occasionnant par là des retournements de situations inattendus qui ne manqueront pas d’enchanter les jeunes lecteurs.
Précisons qu’en achetant (ou en offrant) cet ouvrage, on fait deux bonnes actions en même temps : on nourrit l’imaginaire d’un enfant, et on fait don d’un euro à Handicap International, à travers l’éditeur qui s’engage à reverser cette somme sur chaque exemplaire vendu.
Agnès Abécassis
( Mis en ligne le 30/05/2004 )
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