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Un tournant
Max Gallo   1941 - Le monde prend feu - Une histoire de la Deuxième Guerre mondiale - Tome 2
Pocket 2012 /  7,20 € - 47.16 ffr. / 405 pages
ISBN : 978-2-266-22217-4
FORMAT : 11cmx18cm

Première publication en février 2011 (XO)

L'auteur du compte rendu : Alexis Fourmont a étudié les sciences politiques des deux côtés du Rhin.

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«Si nous pouvons être aujourd’hui forcés de subir le massacre de nos compatriotes, nous savons de quelles larmes de sang l’ennemi, avant peu, devra pleurer sa criminelle insolence. Le jour est maintenant marqué où nous nous trouverons à la fois les vainqueurs et les vengeurs. La France est avec nous». Se faisant ouvertement comminatoire au micro de Radio-Londres, de Gaulle entendait alors s’opposer aux choix funestes des Vichystes et galvaniser les Français Libres. C’était en décembre 1941, année trouble à laquelle Max Gallo a consacré le deuxième tome de son Histoire de la Deuxième Guerre mondiale intitulé 1941. Le monde prend feu.

Dans le précédent tome, on s’en souvient, Max Gallo se penchait sur l’année 1940. Il y racontait comment l’Europe et plus spécialement la France de la IIIe République, pourtant victorieuse lors de la conflagration de 1914-1918, louvoyèrent «de l’abîme à l’espoir». Le nouvel opus de l’historien traite l’année 1941, au début de laquelle l’Europe ployait sous la botte allemande. Les «Huns», pour reprendre la métaphorique formule du Premier ministre britannique, avaient en effet déferlé sur presque tout le continent. Rien ne résista à la vague nazie, à l’exception de la Grande-Bretagne menée par Sir Winston Churchill, qui refusa obstinément toutes les offres de paix faites par un Reich partout triomphant. Ce qui naturellement provoqua l’ire du Führer et le conduisit à entreprendre des représailles militaires massives.

C’est l’histoire de l’année 1941, durant laquelle se joua le destin de la France et plus largement du monde, que l’Académicien retrace dans cet ouvrage écrit dans un style élégant et fort agréable à lire. Max Gallo rend l’histoire vivante. Il plonge le lecteur sur les théâtres d’opérations militaires, dans l’intimité ainsi que dans les calculs politiques et stratégiques des principaux belligérants qu’étaient Churchill, Hitler, Staline, Roosevelt et de Gaulle. Ainsi, au fil des pages, l’auteur rend compte de l’inépuisable énergie de Churchill, des éructations racistes du Führer, du mutisme du «Tsar rouge», des hésitations du Président américain et aussi du courage du général de Gaulle qui tranche avec la traîtrise sans bornes et sans vergogne du Maréchal Pétain à la tête d’un «gouvernement de rencontre».

L’accent est souvent mis sur de Gaulle qui s’échine à déjouer les plans de ceux qui espèrent profiter de l’occupation pour abaisser la France. «Nous proclamons, déclarait-il sans relâche, que l’ennemi est l’ennemi. Quand l’Allemand est à Paris, à Bordeaux, à Lille, à Reims, à Strasbourg, quand l’Allemand et l’Italien prétendent dicter leur loi à la nation française, il n’y a rien à faire que de combattre… Nous proclamons, continuait-il, que si l’armée française a perdu une grande bataille, elle n’a pas perdu la guerre. Car cette guerre est une guerre mondiale. Si l’ennemi a pu d’abord remporter des victoires, il n’a pas gagné et il le sait bien. Déjà de durs revers le frappent. Et dans le monde entier des forces immenses se lèvent pour l’écraser». La victoire et le rétablissement du rang de la France étaient son leitmotiv.

Le propos gaullien était quasi-prophétique. Certes le Japon détruisit la flotte américaine stationnée dans l’Océan Pacifique lors de l’attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, mais comme l’affirmait sans ambages le «Warlord» Churchill «les États-Unis étaient en guerre jusqu’au coup et jusqu’à la mort… Nous aurions encore à connaître bien des désastres, à subir bien des pertes et des tribulations, mais désormais l’issue du combat ne fait plus de doute». Sur le théâtre européen, face aux Russes, la Wehrmacht faisait quant à elle l’expérience de l’échec militaire, puisque sa poussée vers Moscou fut contenue in extremis. Ce qui constituait une sorte de prélude d’abord au reflux, puis à la déroute finale.

A n’en pas douter, l’année 1941 constitue véritablement un tournant dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.


Alexis Fourmont
( Mis en ligne le 20/03/2012 )
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