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Les Guerriers de la mer
André Davy   La Véritable histoire des ducs de Normandie
Pascal Galodé Editions 2011 /  20 € - 131 ffr. / 194 pages
ISBN : 978-2-355-93144-4
FORMAT : 15,1cm x 21,1cm
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A l’occasion des quelques mille-cent-ans de la naissance de la Normandie, André Davy vient d’écrire La Véritable histoire des ducs de Normandie, parue aux éditions Pascal Galodé. Si la Normandie est aujourd’hui divisée en deux régions, la Basse-Normandie et la Haute-Normandie, tel n’a pas toujours été le cas.

En effet, l’unité historique de la Normandie remonte à 911, c’est-à-dire à la fondation du duché. C’est sa longue et passionnante histoire qu’aborde André Davy dans cet intéressant ouvrage. La Normandie, observe-t-il, a «son histoire propre, ducale ou royale, une histoire qui fluctue au cours des siècles, au gré de la mouvance de ses frontières terrestres et maritimes». La trajectoire de la Normandie est donc tout à fait particulière par rapport à celles des autres régions françaises.

Le terme «Normands» provient de Nortmanni ou bien encore de North-Men, ce qui signifie «hommes du Nord». C’est ainsi que furent nommés, à l’époque carolingienne, les peuples maritimes et conquérants qui venaient de Scandinavie et se livrèrent à de très nombreuses incursions sur les côtes de l’Europe et le long des fleuves. Ces hommes du Nord s’appelaient entre eux «vikings», c’est-à-dire les «guerriers de la mer».

Couronnées de succès, les entreprises militaires des vikings aboutirent notamment à la constitution du duché de Normandie grâce à Rollon dit Hrolfr ou encore Rolf le Marcheur, puis Robert Ier à la suite de son baptême. Si Rollon ne fut que comte de Rouen (911-927) et son fils Guillaume comte de Normandie (927-942), André Davy les appelle ducs à l’instar de «la plupart des historiens». Au XIe siècle, les maîtres de la Normandie avaient réussi l’exploit de faire de leur duché l’État le mieux administré d’Europe, mais aussi l’un des plus prospères.

Grâce à leurs bonnes relations avec leurs frères d’Europe du Nord, ils contribuèrent puissamment au renouveau du commerce européen. Ce qui se traduisit par une sorte de besoin d’expansion, lequel s’affirma notamment par la fondation de principautés normandes en Italie du Sud. Mais ce ne fut pas tout. En 1066, Guillaume le Conquérant conquit l’Angleterre et constitua un très puissant État anglo-normand, sur les deux rives de la Manche. Devenu roi d’Angleterre, Guillaume demeurait néanmoins vassal du roi de France. Ce qui ne manqua pas de poser quelques difficultés par la suite... Finalement, la Normandie ne retourna dans le giron du royaume de France qu’à l’occasion du traité de Paris de 1259. A cette occasion, Henri III d’Angleterre renonça formellement à la Normandie au profit de Philippe-Auguste.

Dans cet ouvrage, avec force détails, André Davy rend compte de la riche histoire des ducs de Normandie. On y trouve notamment une chronologie de tous les ducs de Normandie, de nombreuses photographies et des anecdotes parfois insolites. André Davy rapporte par exemple que Richard Cœur de Lion parlait très mal l’anglais et qu’en tout et pour tout il ne vécut que quelques six mois en Angleterre ! Au fil des pages, le lecteur apprendra en outre que les Anglais ont toujours eu une relation ambiguë envers leurs racines normandes. Ce qu’exprime par exemple le bon mot de Churchill sur l’héritage du règne de Jean Sans Terre, selon lequel «la nation britannique et le monde anglophone doivent bien plus aux vices du roi Jean qu’aux labeurs de souverains vertueux». A cet égard, André Davy rappelle également l’instruction latine ornant le cimetière des soldats anglais de Bayeux : «nous, vaincus par Guillaume, avons libéré la patrie du vainqueur».


Jean-Paul Fourmont
( Mis en ligne le 13/09/2011 )
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