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Histoire & Sciences sociales  ->  Période Moderne  
 

Intrépide Voyageuse
Jean Godin des Odonais   La Naufragée des Amazones
Ed. Nicolas Chaudun - Phileas Fogg 2009 /  6 € - 39.3 ffr. / 80 pages
ISBN : 978-2-350-39070-3
FORMAT : 10cm x 16cm

Préface de François Graveline.
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Une histoire stupéfiante que celle d’Isabel Godin des Odonais, née Isabel de Grandmaison y Bruno, péruvienne par sa mère et de père espagnol. Ayant reçu une éducation raffinée et savante (elle apprend le Quechua, et les hiéroglyphes Incas, elle parle Français et Castillan), elle épouse à 13 ans, en décembre 1741, Jean Godin des Odonais qui en a 30. Il est venu dans les Andes, à Quito, en accompagnant une expédition scientifique avec son cousin, l’astronome Louis Godin des Odonais et le naturaliste Charles-Marie de La Condamine.

Le couple s’installe, a plusieurs enfants, lorsque Jean, en 1750, pour faire valoir ses droits sur un héritage en France, quitte Riobamba où ils sont installés pour regagner la France en empruntant l’Amazone, afin d’atteindre Cayenne. Il prépare aussi le voyage de son épouse qui devra le suivre. Mais son voyage est parsemé d’incidents et de contretemps, il envoie à son épouse un courrier qui sera perdu, et, sans nouvelles, 19 ans plus tard, après la mort de leur troisième fille, Isabel décide de le rejoindre, après avoir vendu leurs biens, avec l’accord de son père qui prend toutes les mesures nécessaires pour organiser son voyage. Accompagnée de ses frères, elle quitte Riobamba le 1er octobre 1769.

Commence alors pour elle une invraisemblable odyssée ; une épidémie de petite vérole ravage la région, son escorte d’indiens l’abandonne, ses frères meurent, elle se retrouve seule dans une région inhospitalière et parvient malgré tout à survivre ! Elle rencontre un prêtre indigne et rapace, est protégée par des indiens et finalement retrouve son mari à Cayenne ; ensemble ils gagnent la France et arrivent à la Rochelle le 26 juin 1773, avec le père d’Isabel. Ils vivront jusqu’à leur mort, en 1792, à Saint Amand Montrond, dans le Cher (Saint Amand Montrond qui est aujourd’hui jumelé avec Riobamba).

Le récit n’est pas d’Isabel mais de son mari, qui le fait à La Condamine. D’emblée le texte connut un vif succès (publié à la suite du Voyage sur l’Amazone de La Condamine). Nombreux furent ceux qui rêvèrent de ce voyage terrible, ou l’utilisèrent (comme Jules Verne dans La Jacaranda, Erik Orsenna dans L’Exposition coloniale). Une préface de François Graveline introduit ce court texte. Fort connu, le récit n’avait jamais été publié depuis le XVIIIe siècle. Les éditions Nicolas Chaudon le publient dans leur élégante petite collection «Phileas Fogg» ; outre l’intérêt de l’ouvrage, soulignons la qualité matérielle du livre.

Une lecture à recommander aussi bien aux amateurs de voyages qu’aux historiens et plus encore aux amateurs de romanesque lorsque la réalité dépasse la fiction ! Une figure féminine étonnante ! Une histoire d’amour et d’aventure…


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 01/06/2009 )
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