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Histoire & Sciences sociales  ->  Période Contemporaine  
 

Une importance symbolique capitale
Sidney D. Kirkpatrick   Les Reliques sacrées d'Hitler
Pocket 2013 /  7.60 € - 49.78 ffr. / 412 pages
ISBN : 978-2-266-23026-1
FORMAT : 11,0 cm × 17,8 cm

Première publication en mars 2012 (Le Cherche Midi)

Danièle Mazingarbe (Traducteur)

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«L’homme est plus avide de gloire que de vertu. Les armoiries d’un ennemi et son casque fendu, le drapeau arraché à un navire conquis, sont des trésors plus prisés que toute richesse humaine. C’est pour ces symboles de gloire que des généraux, romains, grecs ou barbares, ont bravé maints périls et enduré mille efforts».

Ce poème de Juvénal, Sidney Kirkpatrick l’a placé en exergue de son dernier ouvrage consacré à la recherche de certains trésors des Nazis par l’armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale. Dans cet ouvrage intitulé Les Reliques sacrées d’Hitler, le journaliste revient sur cette rocambolesque aventure.

Ancien professeur d’histoire de l’art à l’université de Berkeley, quoique d’origine allemande, le lieutenant Walter Horn a pris part à la victoire contre le Reich. A ce titre, il participait à la surveillance du camp militaire de Namur en Belgique, où il officiait pour les services de renseignement américains. Ainsi interrogea-t-il nombre de prisonniers allemands.

Dans ce cadre, il rencontra un prisonnier allemand, Hüber, lequel lui apprit qu’«il y a un trésor caché dans un bunker sous le château de Nuremberg. La cachette, continua-t-il, est creusée dans la roche sous la falaise de grès. Elle a été tenue très secrète. Personne n’est au courant, sauf le Reichsführer-SS Himmler, son état-major, quelques fonctionnaires haut placés de la ville et ceux qui travaillent dans le bunker». Ce si mystérieux trésor comportait, d’après le captif allemand, une centaine d’objets d’art, parmi lesquels se trouvaient notamment des gravures d’Albrecht Dürer, des sculptures d’Adam Kraft et de Veit Stoss, des manuscrits médiévaux, des cartes, des instruments de musique de la Renaissance et des vitraux gothiques.

Mieux, les Nazis étaient parvenus à récupérer la «Sainte Lance» supposée avoir transpercé le flanc du Christ lors de sa crucifixion, le glaive impérial de «Saint Maurice» ainsi que la couronne du Saint empire romain germanique, et bien d’autres œuvres d’art dérobées à la trésorerie royale de Vienne et à la plupart des pays vaincus par l’Allemagne.

Par ce biais, Hitler entendait légitimer son Reich, c’est-à-dire qu’il souhaitait l’inscrire dans la continuité des empires de Charlemagne et de Barberousse. Il faut ici rappeler l’inclination hitlérienne pour l’ésotérisme. Le Führer avait en effet été membre de la société secrète de Thulé. Dans cette perspective, posséder tous ces objets revêtait une importance symbolique capitale. Autrement dit, la translation impériale aurait donc finalement abouti à transmettre l’empire à Hitler et aux Nazis. Ces reliques jouaient donc un rôle important dans l’entreprise de justification de l’entreprise nazie visant à susciter la résurgence du phénomène impérial outre-Rhin.

Très intrigué, le lieutenant W. Horn en rendit compte à sa hiérarchie par le truchement de rapports qu’il adressa au quartier général des services de renseignements de la 3e armée de Patton à Paris. L’information remonta donc au plus haut sommet de l’armée américaine. Le général Eisenhower donna suite à ce rapport insolite et chargea donc le lieutenant Horn de récupérer le trésor des Nazis dans les ruines encore fumantes de l’Allemagne.

C’est sur cette insolite quête menée par le lieutenant Walter Horn dans les décombres de la Bavière que revient Sidney Kirkpatrick dans cet ouvrage certes érudit mais très agréable à lire.


Jean-Paul Fourmont
( Mis en ligne le 26/02/2013 )
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