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Guerre des classes 2.0
Michel Pinçon   Monique Pinçon-Charlot   La Violence des riches
La Découverte - Poche 2014 /  10 € - 65.5 ffr. / 271 pages
ISBN : 978-2-7071-8267-8
FORMAT : 12,5 cm × 19,0 cm

Première publication en septembre 2013 (La Découverte - Zones)
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De retour sur la terre d’enfance de Michel Pinçon, les auteurs constatent la mise à sac des entreprises locales par les fonds d’investissement américains, qui ont copié et transféré les savoir-faire avant de licencier les salariés et vendre l’immobilier.

A partir de ces exemples, ils élargissent leur constat aux stratégies de délocalisation (Doux, PSA, etc.) et démontrent comment les mécanismes de la domination financière échappent au contrôle des peuples et de la gouvernance. Passant au crible des outils sociologiques les armes médiatico-politico-financières - réseaux, lobbies, discours, décrets, etc. - qui avancent masquées, ils dénoncent les escroqueries linguistiques de l’idéologie néolibérale qui intériorise des idées telles que «le peuple coûte trop cher», «la petite délinquance est à l’origine de la violence», etc. En revanche, la propre cupidité de la caste politico-financière n’est jamais inquiétée : prônant l’individualisme au mépris de la solidarité, la transmission de ses richesses multidimensionnelles (argent, réseaux, capital culturel et capital symbolique au sens de Bourdieu, etc.), sous forme de privilèges et avantages, est cautionnée jusqu’au sommet de l’Etat censé défendre l’intérêt général ; dans sa phase la plus prédatrice, cette cupidité le prive de ses outils de régulation.

Ainsi, les promesses sur la séparation des banques (dépôt/affaires spéculatives) se vident de sens, les lois contre les paradis fiscaux peinent à voir le jour, la BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement) accorde des prêts pour construire des automobiles en Russie et recrute son directeur chez Goldman Sachs, les aides publiques sont attribuées aux entreprises dont actionnaires et dirigeants perçoivent dividendes et salaires en millions d’euros, les affaires politico-financières augmentent tandis que la politique pénale financière s’affaiblit, des réseaux interviennent dans l’arbitrage Tapie, etc.

Cette longue dérive du pouvoir public face à la financiarisation de l’économie est illustrée par de nombreux encadrés qui donnent à voir les exemples emblématiques de la finance mondialisée ; c’est aussi le constat d’une société où le pouvoir politique est verrouillé par la finance spéculative qui prend sans donner en faisant la guerre à toutes les autres classes sociales.

Dans cet ouvrage, les sociologues alertent le citoyen sur la guerre des classes qui se déroule dans un fatalisme ou une sorte d’endormissement généralisé. Face à cette idéologie néolibérale qui a tout envahi, la solidarité n’est plus assumée. C’est une vraie violence qui marque les corps, dans une forme de somatisation des rapports sociaux ; Michel et Monique Pinçon signalent ces stigmates et les dénoncent comme autant de marqueurs visibles et irréversibles de cette guerre.

NB : un petit rectificatif concernant la création du « Club des trente » attribuée par erreur à Pinault et Bolloré : c’est Claude Champaud qui en fût le principal fondateur avec Jean Luc Le Douarin (CCI). Le nom du «Club des trente» fût choisi en référence au fameux combat des chevaliers bretons entre Ploërmel et Josselin en 1351. Parmi ses "membres-fondateurs" se trouvaient Jean Clanchin, Alain Glon, Michel Houdebine, Louis Le Duff, Pierre Legris, Jean Pierre Le Roch, Mathurin Onno, Yves Rocher, Daniel Roullier. Tous n’ont pas joué le même rôle dans sa création mais c'est à chacun d'eux que le Club doit d'avoir œuvré dès les premières années de son existence.


Marie-Claude Bernard
( Mis en ligne le 16/09/2014 )
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