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Notre corps et son histoire
Philippe Petit   Le Corps, un être en devenir
Dangles 2015 /  24 € - 157.2 ffr. / 287 pages
ISBN : 978-2-7033-0989-5
FORMAT : 15,5 cm × 24,0 cm

L'auteur du compte rendu : Docteur en sociologie, diplômé de l’Institut d’Etudes politiques de Paris et de la Sorbonne (maîtrise de philosophie), Christophe Colera est l'auteur, entre autre, chez L’Harmattan, de Individualité et subjectivité chez Nietzsche (2004).
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Parallèlement aux méthodes très analytiques de la médecine moderne (le traitement local des symptômes et des organes atteints par une pathologie), les méthodes holistes, à titre préventif ou curatif, ont le vent en poupe, depuis celles qui s’adressent à la partie la plus biologique du corps (son sang, son épiderme), à celles qui l’abordent sur un plan plus abstrait (celui des «énergies», les «plans subtils», etc). Les résistances à ces pratiques sont nombreuses pour des raisons qui tiennent parfois aux préjugés, mais aussi à l’insuffisance des preuves statistiques de leur efficacité.

Philippe Petit, animateur d’une émission scientifique sur une radio du Val d’Oise et ostéopathe de son état, fait partie de ces chercheurs indépendants trop rares qui tentent de réfléchir sur leur expérience clinique, pour tenter de mieux comprendre ce qu’il fait, et améliorer de ce fait notre connaissance des mystères du corps. Il livre dans cet ouvrage un angle d’approche particulier de l’ostéopathie : celui de la paléontologie. L’enjeu est clairement explicité : nous faire prendre conscience du fait que notre corps a une histoire et un devenir.

Une histoire parce que chacune de ses composantes récapitule la phylogenèse depuis les organismes marins et les vers de terre dont nous sommes les descendants. Un devenir, parce que, nous dit, Philippe Petit, notre corps est comme différents modèles de voitures que nous aurions aux divers âges de la vie, pour remporter notre course, une voiture qui s’auto-réparerait et se transformerait en permanence sans que nous en ayons conscience.

Comme thérapeute holiste, l’auteur accorde une attention particulière à ce qui «fait lien» entre nos organes, ce qui assure la cohérence globale de la structure de notre être. Le tissu conjonctif par exemple, tissu ancestral des premières cellules qui véhicule les réponses immunitaires et peut se fragmenter sous l’effet de traumatismes en ensembles compacts comme des «blocs de gélatine» dont il est une composante majeure. C’est aussi le cas du système méningé, du cerveau aux nerfs, des hormones (à la définition et aux fonctions si fluctuantes).

Même si ces mécanismes restent mal connus, Philippe Petit, en présentant divers cas cliniques concrets à l’appui de ses intuitions, fait l’hypothèse qu’en agissant manuellement sur certaines parties du corps, l’ostéopathe manipule en fait des mécanismes très archaïques d’émission d’hormones (déjà attestés chez les poissons ou chez le ver de terre) qui diffusent des massages négatifs dans le corps (et son propices à l’accueil des bactéries) mais peuvent être inversés par l’action du thérapeute en transformant en quelque sorte des cercles vicieux en cercles vertueux, suivant le mécanisme de la réaction en chaîne.

Quoique ces hypothèses ne puissent être rigoureusement ou statistiquement vérifiables, elles ont le mérite de faire prendre conscience aux lecteurs de l’ancienneté de l’héritage dont leur corps et dépositaire, et de saisir celui-ci comme un système dynamique, toujours en adaptation et en mouvement, dont les mutations peuvent être «aidées», et parfois même corrigées, par des gestes inspirés qui, sans pouvoir se substituer à la médecine scientifique sanctionnée par les diplômes universitaires, peut en compléter utilement l’action.


Christophe Colera
( Mis en ligne le 24/04/2015 )
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