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Poèmes symphoniques
Jean Sibelius (1865-1957)
 London Symphony Orchestra
Sir Colin Davis

RCA  Red Seal / BMG 2001   
Sélection Paru.com 2002
Diapason d'or 2002
TT :  75 mn.
743210 68945 2
1 CD

Suite de Lemminkainen, op. 22
La Fille de Pohjola, op. 49
Le Barde, op. 64


Enregistrement (studio) : janvier 2000. Stéréo DDD. Excellente prise de son, très homogène
Notice (allemand anglais français) très bien faite.

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Trop peu interprétés au concert en France, les poèmes symphoniques de Sibelius sont toutefois facilement disponibles en CD. Les versions se bousculent et, à vrai dire, peu sont franchement ratées. Le défi de Sir Colin Davis de faire une nouvelle version de ces pièces est relevé puisque ce présent enregistrement est un réussite. Pourtant, la succession était difficile, ne serait-ce qu’au niveau des références britanniques : Sir Adrian Boult (Philharmonique de Londres, Vanguard) et Sir John Barbirolli (Hallé orchestra, EMI) ont tous deux signés d’excellentes versions de la Suite de Lemminkainen (dans laquelle figure le célèbre Cygne de Tuonela). En abordant cette œuvre, composée en 1895-1896, Colin Davis prend pleinement conscience de la dimension narrative de ces quatre poèmes symphoniques. Le héros de la légende est un équivalent nordique de Don Juan (Lemminkainen) parti au royaume des morts (Tuonela), royaume gardé par un cygne noir. La tension ne se relâche pas un instant, l’œuvre est parcourue d’un large souffle épique qui signe ainsi sa filiation avec Wagner, que Sibelius avait découvert peu de temps auparavant. Colin Davis surpasse sa précédente version de 1976 (Orchestre symphonique de Boston, Philips) et se différencie des (très belles) version de Neeme Järvi (Orchestre symphonique de Göteborg, Bis et DG) en refusant tout pathos excessif.

La Fille de Pohjola (1906) devait, à l’origine, être un opéra. Mais le redoutable voyage à Bayreuth découragea définitivement Sibelius d’écrire une œuvre lyrique. Il nous reste un magnifique poème symphonique, qui lui aussi a eu plus d’une fois les honneurs du disque : Sir Adrian Boult et sir John Barbirolli, mais aussi Leif Segestram (Radio danoise, Chandos), Leonard Bernstein (Philharmonique de New York, Sony)... De ce dernier, Colin Davis retient la jubilation dans l'exploration de la palette sonore de l'orchestre, laissant à d’autres (tel Jarvi) l'accent mis sur le lyrisme pur. Les mêmes chefs cités se sont également « attaqués » au Barde , pièce originale ou la harpe joue le rôle du kantélé, sorte de cithare qui accompagnait les épopées du Kalevala et instrument national de la Finlande. Là aussi, réussite de Colin Davis qui, mieux que Neeme Järvi, parvient à creuser les coloris de son orchestre pour donner vie à cette œuvre extatique.

Le grand chef britannique signe ici le septième volume de son intégrale Sibelius avec l’Orchestre symphonique de Londres. On attend avec impatience ses versions de Luonnotar, Pelléas et Mélisande et du Concerto pour violon.


Maxime Kapriélian
( Mis en ligne le 17/01/2002 )
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