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Musique Classique &Opéra  ->  Musique orchestrale  
  
Symphonie n°7 en mi majeur
Anton Bruckner (1824-1896)
 Orchestre symphonique de la Radio de Stuttgart
Kurt Sanderling( direction )

Hänssler  Faszination Musik 2001   
Sélection Paru.com 2001
TT :  71 mn.
93.027
1 CD

Enregistrement (concert) : 1999. Stéréo DDD. Prise de son un peu mate.
Notice (allemand anglais français espagnol) assez complète.



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Il en est ainsi de certains chefs : talentueux voire géniaux, ils persistent à refuser tout marketing à outrance. Résultat : peu d’engagements auprès des grandes phalanges, peu d’enregistrements dans les grandes firmes. Et tant mieux pour les autres !

En plus d’être peu médiatique Kurt Sanderling cultive un autre "défaut" : celui d’avoir été inconnu jusqu’à la chute du Rideau de fer. Originaire de l’ex-RDA ce chef a mené jusqu’en 1989 une brillante carrière dans les pays de l’Est, dirigeant les plus grands orchestres : Orchestre symphonique de Berlin-Est, Staatskapelle de Dresde, Orchestre d’Etat de Russie, Orchestre philharmonique de Léningrad, Philharmonie Tchèque, dans un répertoire essentiellement germanique et russe. Une fois atomisée la chape de plomb culturelle soviétique, il a pu diriger l’Orchestre du Concertgebouw, le Philharmonique de Londres, l’Orchestre symphonique de Vienne ou le Philharmonia. Les firmes Philips et Erato (lors de leurs grandes époques, encore toutes récentes) l’ont enregistré dans "son" répertoire. Ses excellentes intégrales Sibelius et Chostakovitch ont été éditées à l’Ouest et aussitôt fort remarquées. Malgré tout, Kurt Sanderling se fait rare. C’est pourquoi la sortie de ce disque est à saluer comme un événement.

Pilier du répertoire symphonique allemand, la Septième de Bruckner n’est plus à présenter. Lucchino Visconti l’a utilisée dans Senso, elle fut le testament discographique d’Herbert von Karajan et valut enfin à son compositeur – âgé de 60 ans lors de la création – le succès tant attendu. Contrairement à ses consœurs, elle ne connut aucun remaniement. Donc, point de querelles musicologiques et éditoriales, si ce n’est un coup de cymbale supplémentaire dans l’Adagio.

Kurt Sanderling nous livre de cette œuvre une lecture traditionnelle mais de grande qualité. Rien ne fait défaut, ni dans le jeu de l’orchestre – seul le pupitre de cordes n’est peut-être pas assez " soyeux " – ni dans la conception d’ensemble. Aucun effet spectaculaire n’est recherché, Sanderling dissipe les brumes du mysticisme pour jouer la carte d’un lyrisme exacerbé. Dans les mouvements extrêmes, surtout, on atteint des sommets d’intensité dramatique. Le tout est parfaitement " charpenté " mais, contrairement à la version Karajan (Vienne, DG), Sanderling ne se contente pas de faire briller cette architecture sonore. Il la fait vivre, sans jamais bousculer les tempi – l’atmosphère obtenue dans le Scherzo en témoigne – et en veillant bien à l’homogénéité et à la balance entre les pupitres, recréant ainsi les effets d’orgue contenus dans la partition.

Une excellente version, qui n’a pas à pâlir aux cotés de ces monuments du disque que sont les enregistrements de Celibidache (avec le même orchestre, DG et avec le Philharmonique de Munich, EMI), Chailly (Orchestre radio-symphonique de Berlin, DECCA), Giulini (Philharmonique de Vienne, DG) ou Böhm (Philharmonique de Vienne, DG)


Maxime Kapriélian
( Mis en ligne le 15/06/2001 )
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