L'actualité du livre Vendredi 10 mai 2024
  
 
     
Musique Classique &Opéra  ->  

Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un compositeur/interprète
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Musique Classique &Opéra  ->  Musique instrumentale  
Robert Schumann - Fantasiestücke. Arabesque. Kreisleriana
Robert Schumann (1810-1856)
Vittorio Forte( piano )

Lyrinx Codaex distribution 2012   
Lyr 275

CD
Imprimer


Après un enregistrement remarquable consacré à Clémenti, le pianiste Vittorio Forte revient au disque avec un programme Schumann regroupant les «Fantasiestücke» Op.12, «Arabesque» Op.18 et les «Kreisleriana» Op.16.

Dans sa non moins remarquable préface au livre de Marcel Beaufils, La Musique pour piano de Schumann, paru jadis chez Phébus, le sémiologue Roland Barthes écrivait : «Schumann ne fait entendre pleinement sa musique qu’à celui qui la joue. J’ai toujours été frappé par ce paradoxe : que tel morceau de Schumann m’enthousiasmait lorsque je le jouais, et me décevait un peu lorsque je l’entendais au disque : il paraissait alors mystérieusement appauvri, incomplet. Ce n’était pas, je crois, infatuation de ma part. C’est que la musique de Schumann va bien plus loin que l’oreille ; elle va dans le corps, dans les muscles, par les coups de son rythme, et comme dans les viscères, par la volupté de son mélos : on dirait qu’à chaque fois, le morceau n’a été écrit que pour une personne, celle qui le joue».

Le disque de Vittorio Forte pourrait être une exception au propos de Barthes. Car le Schumann que l’on entend ici résonne avec un souci indéniable de la sonorité, une intelligence des phrases et un contrôle de la dynamique. Vittorio Forte fait naitre l’émotion lorsqu’il illustre le monde contrasté de Schumann, entre la lumière et l'angoisse douloureuse, par une parfaite maîtrise de la polyphonie. Les bases sombres et profondes des Fantasiestücke contrastent avec les voix hautes, pleines de poésie et de finesse. Dans les Kreisleriana, brio et tendresse sont au rendez-vous. Les sections très différentes de chaque pièce rappelant Florestan et Eusebius, les personnages imaginaires de Schumann illustrant le violent  et le rêveur, sont abordées avec autant de profondeur. Quant à l’Arabesque, elle navigue sur les mêmes hauteurs musicales.

Un enregistrement à ne pas manquer pour découvrir un véritable pianiste schumannien.


Agnès Marzloff
( Mis en ligne le 11/02/2012 )
Imprimer

Ailleurs sur le web :
Lien vers le site de Opus-HD e-magazine
 
SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
Site réalisé en 2001 par Afiny
 
livre dvd