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Golgotha
Frank Martin (1890-1974)
Hayko Siemens
 Offenbacher Kammerorchester
Martina Von Bargen( soprano )
Margit Hungerbühler( alto )
Friedhelm Decker( ténor )
Joachim Gebhardt( baryton )
Martin Blasius( basse )
 Chor der Erlöserkirche Bad Homburg( choeur )
 Frankfurter Bläservereinigung( ensemble de vents )

Vengo / Intégral 1988   
TT :  93 mn.
21 401
Réédition
2 CD

Enregistrement (live) : 1er avril 1988.
Stéréo DDD. Prise de son correcte.
Notice en allemand uniquement.

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Golgotha est, au sens artisanal du terme, le chef-d'œuvre de Frank Martin. Composé en 1945-1948 sur des extraits des Méditations augustiniennes et des Évangiles canoniques, cet oratorio aux couleurs sombres de retable forme, dans un esprit fortement imprégné de luthéranisme, un pendant moderne aux Passions de Bach, teinté d'un dramatisme emprunté aux ténébreux Monologues de Jedermann. Qu'il suffise de dire, pour souligner l'importance de l'œuvre dans la carrière de Martin, qu'elle est l'aboutissement, après quarante-cinq ans, de l'impression durable que suscita en lui, enfant, une écoute de la Passion selon Saint Matthieu. Quant à l'austérité exaltée qui parcourt ce chemin de croix, elle est l'exact reflet du caractère grave et distingué de son auteur, qui disait de lui-même : “ Frank comme César, Martin comme Luther ” ! A quoi il faut ajouter la rigueur de l'hiver hollandais, dont Martin confie à Ansermet, en mars 1947, qu'il le détourne de son travail sur Golgotha...
Inutile de dauber sur la qualité de cet enregistrement public réalisé en 1988, sans splendeur mais sans malhonnêteté. Les solistes, certains remarquables (Joachim Gebhardt), d'autres moins, sont bien relayés par le chœur de l'Église Saint-Sauveur de Bad Hombourg. La couleur générale, la solennité et le beau hiératisme martinien sont intelligemment respectés. Il y manque simplement une ferveur, sinon religieuse, du moins lyrique, pour électriser et tendre les pages de ce Mystère contemporain, plus souvent murmuré que déclamatoire, et d'une singulière discrétion. Ainsi, dans l'avant-dernier tableau (“ Le Calvaire ”), qui donne une triste impression d'immobilité. Un second choix, donc, après la version de référence (et à prix économique) que constitue celle de Michel Corboz, couplée de surcroît avec la somptueuse Messe à double chœur a cappella (Erato/Ultima).


Olivier Philipponnat
( Mis en ligne le 28/06/2001 )
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