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Lieder sur des textes de Heine et Kerner
Robert Schumann (1810-1856)
Julian Prégardien( ténor )
Michael Gees( piano )

RCA  Red Seal / BMG 2001   
Sélection Paru.com 2002
Diapason d'or 2002
TT :  74 mn.
74321 73235 2
1 CD

Liederkreis op. 24
Kerner-Lieder op. 35
Belsazar op. 57
Trois lieder de l'op. 127,
Quatre Lieder op. 142


Enregistrement (studio) : janvier-février 1995. Stéréo DDD. Excellente prise de son.
Notice (allemand anglais français) intéressante et complète, y compris sur les poètes mis en musique. Poèmes traduits en anglais et français.

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Depuis une douzaine d’année le nom de Christoph Prégardien sur une pochette de disque est souvent gage de qualité. Ce dernier album consacré à Schumann ne fait pas exception à la règle. Quelques lieder isolés dans un album consacré à Goethe (avec Michael Gees, CPO), un Dichterliebe d'anthologie (avec Andreas Staier, DHM) et un étonnant Paradis et la Péri (Gardiner, Archiv) ont déjà montré la familiarité de Prégardien avec l'univers du compositeur. Un univers qui reste très particulier en comparaison de celui de ses contemporains (Mendelssohn, Liszt), de ses prédécesseurs (Beethoven) ou de ses successeurs (Brahms, Pfitzner). Chaque lied, avec sa partie pianistique virtuose qui, en ses préludes et postludes, paraphrase le texte mis en musique, est un monde en soi et demande un travail exigeant, autant musical que littéraire. Le pianiste quitte le rôle d’accompagnateur pour endosser celui de commentateur, et le chanteur se fait récitant, narrateur, conteur...

Dans cet album, un grand cycle – les Liederkreis - et des lieder isolés s'inscrivent dans une thématique qui regroupe deux grands poètes allemands et éternels rivaux : Heinrich Heine et Justinus Kerner. Réunir ces deux grands noms de la littérature place le récital dans une double optique, Kerner s’inspirant souvent du fantastique, Heine évoluant dans un univers bien plus rationnel. On perçoit dans l’interprétation du ténor et du pianiste un réel travail sur le texte, sur la signification de chaque mot et sur son « rendu » purement instrumental dans la paraphrase faite au piano. Ne serait-ce qu’au niveau technique, la voix de Christoph Prégardien comble toutes nos attentes : homogénéité du timbre et de la couleur, respect de la prononciation... Mais, au-delà ce cet accomplissement technique, ce chanteur est doué d'une merveilleuse sensibilité artistique qui en fait un interprète idéal du répertoire de lied. Michael Gees, pour sa part, se hisse au niveau des plus grands accompagnateurs de ce siècle, tels Elisabeth Cooper, Janine Reiss, Geffrey Parsons, Noël Lee ou Graham Johnson : virtuoses sans être omniprésents, au service de la musique comme du texte. Dans ces pièces, aucun des deux interprètes n’est mis particulièrement en avant. Il s’agit bien d’un duo où chacun occupe un rôle bien défini. Cet équilibre fragile ne s’obtient que par un travail en profondeur qui, assurément, n’a pas manqué entre ces deux artistes.

Que ce soit par Matthias Görne (avec Eric Schneider et Vladimir Ashkenazy, Decca), Margaret Price (avec Thomas Dewey, Forlane) ou Anne-Sofie von Otter (avec Bengt Forsberg, DG), les lieder de Schumann ont été particulièrement bien servis par le disque ces dernières années. Ce récital confirme avec brio cette heureuse loi des séries.


Maxime Kapriélian
( Mis en ligne le 10/01/2002 )
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