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Musique Classique &Opéra  ->  Musique vocale  
  
Cantates profanes, vol. IV
Alessandro Scarlatti (1660-1725)
Dominique Labelle( soprano )
Christine Brandes( soprano )
 Arcadian Academy( ensemble baroque )
Nicholas Mc Gegan

Deutsche Harmonia Mundi / BMG 2001    24.73 € - 161.98 ffr.
TT :  72 mn.
05472 77524 2
1 CD

Cupido e Onesta
Clori e Lisa
Filli e Clori
Floro e Tirsi


Enregistrement (studio) : septembre 1999. Stéréo DDD. Enregistrement précis, mais les aigus sont durcis.
Notice : livret et traduction du texte des cantates trilingues (anglais, allemand, français)

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Dans l’abondante production de Scarlatti, les cantates profanes, fort nombreuses (on en dénombre plus de six cents), ont une place à part. Composées pour être données devant un public d’amateurs éclairés au sein des académies savantes ou dans les salons des grands mécènes de l’époque (notamment au palais de la Cancelleria du cardinal Ottoboni, protecteur romain de Scarlatti), elles ne pouvaient se résumer aux poncifs de la musique vocale dramatique dont les opéras de l’époque, y compris ceux de Scarlatti, étaient parfois truffés. Le défi était permanent, les nouvelles œuvres devant surprendre l’auditoire par des formules musicales inattendues.

C'est le cas des cantates réunies ici, qui ont toutes recours à deux voix de soprano. L’amour, ses vicissitudes, ses peines et ses joies en forment les thèmes récurrents : guerre amoureuse de Cupidon et de l’Honnêteté, langueurs amoureuses de Clori et Lisa, plaintes des deux amants Floro et Tirsi. Seule la cantate Filli e Clori se démarque de ce stéréotype en évoquant les douceurs bucoliques d’une retraite à la campagne. Si les thèmes sont convenus, leur traitement ne l’est jamais, tant dans l’inspiration mélodique que dans la diversité des airs : fanfares et assauts guerriers, sauts harmoniques, dissonances, retards expressifs, arias strophiques avec ritournelles. Le tout souvent teinté d’une certaine ironie, comme dans la morale conclusive de Floro e Tirsi qui commente non sans humour la plainte amoureuse longuement développée dans les airs précédents.

Nicholas McGegan, qui s’est déjà fourvoyé à plusieurs reprises dans des Haendel bien tièdes, sévit à nouveau chez Scarlatti. Le seul accompagnement instrumental fait peine à entendre : maigreur du son, clavecin mécanique, violons aigres et dépourvus du moindre phrasé. Les parties vocales ne sont pas mieux défendues. Christine Brandes affiche des aigus crispés, des vocalises savonnées. Dominique Labelle possède un timbre plus soyeux que sa collègue, mais toutes deux rencontrent des problèmes d’intonations. Surtout, c’est l’absence totale de caractérisation qui surprend dans cette musique pourtant si expressive. Les airs finissent par tous se ressembler (sans parler des récitatifs, inconsistants). On souhaite que la suite de cette série s’améliore rapidement. Reste pour l’auditeur la découverte d’un répertoire très vaste encore trop peu exploité malgré ses richesses.


Sébastien Gaudelus
( Mis en ligne le 02/10/2001 )
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